Après le massacre israélien de ce matin au Liban-Sud, les responsables libanais haussent le ton et excluent tout dialogue sans un cessez-le-feu immédiat. Le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, a déclaré, ce dimanche, à la télévision, que le Liban exclut toute discussion après le bombardement de Cana et réclame un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. «Il n'y a pas de place pour des discussions en cette triste journée», a déclaré le Premier ministre qui a demandé «une enquête internationale». M. Siniora a dénoncé «les crimes de guerre israéliens» après la mort d'au moins 51 personnes, dont 22 enfants, dans un bombardement israélien sur Cana, au Liban-Sud. «Le Liban réclame un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel avant toute chose», a exigé M. Siniora. La politique de «complicité» et de soutien inconditionnel américains avec l'Etat hébreu commence à faire des «hostilités» envers elle dans la région et parmi les parties directement concernées par le conflit libanais. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, n'est plus attendue ce dimanche à Beyrouth, et le gouvernement libanais s'oriente vers une suspension des négociations si un cessez-le-feu n'est pas déclaré, a indiqué une source officielle qui a requis l'anonymat. Condoleezza Rice poursuit ce dimanche ses efforts diplomatiques pour tenter de trouver une issue au conflit au Liban. Elle s'est entretenue ce dimanche avec son homologue israélienne, Tzipi Livni, et le ministre de la Défense, Amir Peretz, sans aucune lueur d'espoir sur un cessez-le-feu immédiat, en dépit des appels pressants dans le monde. Arrivée samedi en Israël, Mme Rice a eu un premier entretien avec le Premier ministre, Ehud Olmert.