Terminus Pendant toute la durée de la grève, il n?y aura que deux trains qui circuleront, selon des syndicalistes. Ils desserviront l?est et l?ouest de l?Algérie avec un départ dans la journée et un retour le lendemain. En effet, les trains ne devront pas circuler demain, mardi, car le syndicat Ugta de la Sntf a décidé de recourir à la grève pour faire aboutir ses revendications. Le secrétaire général du syndicat, Smaâli Lahmouni, considère que la direction de l?entreprise n?a pas apporté les réponses attendues à ces revendications. D?ailleurs, tôt dans la matinée d?aujourd?hui, le responsable du syndicat des cheminots a rencontré le secrétaire général de l?UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Selon des syndicalistes, ce dernier est hostile à la grève pour ne pas indisposer le Chef du gouvernement qui donne demain une conférence de presse pour louer les vertus du dialogue social. Il est à rappeler que les travailleurs revendiquent la revalorisation des salaires de poste, des indemnités spécifiques et des primes (panier, transport). Le syndicat a averti depuis la semaine dernière (8 octobre) qu?il allait recourir à cette voie, si les négociations n?aboutissaient pas à des propositions concrètes. D?ailleurs, trois réunions successives ont eu lieu dimanche entre la direction et le syndicat pour discuter de la plate-forme de revendications, mais sans parvenir à un accord. Les membres du secrétariat du syndicat ont alors tenu une session extraordinaire pour maintenir l?appel à la grève générale illimitée. Seule la satisfaction complète de cette plate-forme peut faire changer l?avis du syndicat à propos de cette grève, selon les syndicalistes. Ces derniers indiquent que les négociations peuvent reprendre à tout moment si la direction les y invite, ce qui pourrait débloquer la situation et éviter la grève. Les 13 000 travailleurs de la Sntf veulent aussi prendre connaissance de l?avenir de leur société appelée, selon eux, à subir un démembrement qui ne serait qu?un polyploïde à sa privatisation. Les 9 et 10 septembre, les cheminots d?Alger et de Constantine ont déjà observé un arrêt de travail d?une demi-journée. Les lycées, les travaux pétroliers sont aussi au seuil des perturbations sociales, et ce, à l?issue d?une tripartite qui visait paradoxalement l?instauration de la paix sociale.