Résumé de la 14e partie n Al Capone et son associé Torrio veulent se faire oublier de la police mais des gangsters comme Dion O'Banion attirent les ennuis. Avec la prohibition, le trafic d'alcool est devenu la principale activité des gangsters de Cicero et O'Banion s'y adonne à fond. Comme il n'est pas le seul et que la concurrence entre gangsters est rude, les frictions sont fréquentes. C'est justement la guerre entre O'Banion et les frères Genna, amis de Torrio. Les Genna s'étant mis à approvisionner les clients de O'Banion, celui-ci se fâche et enlève un camion d'alcool des Genna. «ça ne va pas tarder à dégénérer ! dit Al Capone. — Il faut arrêter la querelle !» Torrio va retrouver O'Banion. Celui-ci, qui l'accueille avec son sourire habituel, lui fait aussitôt une proposition. «Si tu rachètes mes parts dans la brasserie Sieben, je liquide tout et je me retire au Colorado, tu n'entendras plus parler de moi ! — D'accord», dit Torrio, content que le litige se règle avec cette facilité. — Tu me règles tout de suite, dit O'Banion. — D'accord, dit encore Torrio. Cette précipitation du fleuriste à vendre ses parts semble plutôt inattendue, mais ni Torrio ni Capone ne s'en étonnent outre mesure : l'essentiel est de sauvegarder la paix fragile qui existe entre les gangsters de Cicero pour pouvoir continuer à faire tranquillement des affaires. En fait, si O'Banion est si pressé de se débarrasser de la brasserie Sieben, c'est parce qu'il a appris par ses contacts dans la police qu'une descente imminente des autorités va avoir lieu et que l'établissement sera fermé. A peine Torrio a-t-il réglé le fleuriste que la police investit la brasserie, découvre l'alcool et procède à la fermeture immédiate de l'établissement. Torrio est envoyé pour quelque temps en prison. Quand plus tard, il demande à O'Banion de le rembourser, la brasserie étant définitivement fermée, le fleuriste lui répond froidement : «L'affaire a été conclue !» Plus grave que ce refus, O'brien se met à se vanter d'avoir floué Torrio : «Je l'ai eu comme un bleu !» Torrio, fou furieux, décide de se débarrasser de lui. Le 10 novembre 1924, alors que O'Banion et son employé préparaient une couronne de fleurs pour les funérailles de Mike Merlo, le président de l'Union sicilienne de Chicago, qu'un cancer venait d'emporter, trois hommes entrent dans la boutique. Le fleuriste, souriant comme d'habitude, tend la main. Un des hommes le tire violemment et le fait tomber. L'employé, qui s'est retiré quelques instants auparavant, entend une rafale. Quand il arrive pour secourir son patron, il le trouve par terre, le corps criblé de balles, baignant dans une mare de sang. «Patron ! Patron !» Mais O'Banion avait rendu son âme de gangster. (à suivre...)