Résumé de la 87e partie n Après l'élection d'un maire incorruptible à Chicago, Al Capone déménage ses «affaires» et celles de ses complices à Cicero où les autorités peuvent être corrompues. Les élections municipales approchent : Cicero risque de connaître le même sort que Chicago, avec un maire incorruptible. Al Capone se démène. Quand la victoire des opposants se précise, il décide de passer à l'action. Il menace les électeurs, puis fait enlever des employés municipaux acquis aux incorruptibles et menace de les faire exécuter si l'opposition gagne. A Chicago, les autorités décident de réagir. Le chef de police de la ville est chargé de faire libérer les otages. Soixante-dix-neuf policiers en civil partent dans des voitures banalisées en direction de Cicero. A l'entrée de la ville, le convoi croise la voiture de Frank Capone, le frère et le bras droit de Al. Les policiers le reconnaissent. On ne sait pas exactement ce qui s'est passé mais quelques instants après, Al est informé qu'on vient de découvrir le corps criblé de balles de son frère. La police va reconnaître avoir tiré sur l'homme, invoquant la légitime défense. «Nous lui avons intimé l'ordre de s'arrêter pour vérification d'identité. Pour toute réponse, il a dégainé son arme...» — C'est un mensonge ! s'exclame Al. Mais comme il n'a aucune preuve, l'affaire est classée. Pas pour Al qui va faire monter l'atmosphère de violence à Cicero. Il fait voler des urnes et les brûle, il enlève aussi des observateurs, venus superviser les élections. Au cours d'échauffourées avec la police, un officiel est même tué. Les élections passent et ce sont les hommes de Al Capone qui sont élus. Mais le gangster ne peut fêter sa victoire : il est en deuil. Des dizaines de gangsters assistent aux funérailles de Frank, preuve qu'Al est devenu un personnage important. La police envoie des observateurs, parmi eux se trouvent les policiers qui ont abattu Frank. Al le sait et c'est tout juste s'il retient de faire un carton des hommes de loi ! Le deuil va durer plusieurs jours au cours desquels Al s'abstient de toute activité. La trêve est interrompue quand son ami et collaborateur, Guzik, refusant un prêt au gangster Joe Howard, se fait maltraiter. Al sort de sa réserve et va le retrouver. — Présente tout de suite tes excuses, lui ordonne-t-il. Pour toute réponse, Howard l'insulte. Al le tue. L'affaire fait grand bruit et la justice s'en mêle. Le juge William H. Mac Swiggin, qui traque les criminels, poursuit Al Capone, avec l'intention de le mettre hors d'état de nuire, mais les témoins qu'il produit se rétractent à la dernière minute. Les poursuites sont abandonnées et la renommée d'Al Capone grandit. En même temps, il s'attire des ennemis – police comme gangsters –, il est devenu l'homme à abattre. Son ami Guzik le met en garde et lui demande d'éviter les frictions avec les gangsters. Mais comment éviter les frictions quand de nouveaux truands surgissent chaque jour, piétinant les platebandes des anciens, cherchant à se tailler des parts dans l'«empire» ? Comment ne pas user de violence pour défendre son territoire ? Comment ne pas répondre aux provocations ? — Dion O'Banion fait encore des siennes, se plaint Guzik. — Celui-là, il va nous attirer des ennuis ! répond Capone. Il n'est pas le seul à se méfier du gangster qui, depuis quelque temps, tient le haut du pavé à Cicero. (à suivre...)