Résumé de la 19e partie n A la fin de l'année 1925, Capone se rend à New York pour faire opérer son fils. Il revoit son ancien patron, Yale, avec qui il conclut un marché. Frankie Yale a décidé de fêter à l'Adonis Social and Athletic Club, en apparence un club honorable mais en fait un bar clandestin de Brooklyn. Quelques heures avant, un indicateur vient apprendre au contrebandier qu'un gangster rival, un certain Richard Lonergan, surnommé Peg-Leg, a choisi cette nuit pour l'attaquer. Yale en informe aussitôt Al Capone. «On annule tout, lui dit-il. — Pourquoi ? dit Capone. N'est-ce pas, pour toi, l'occasion de te débarrasser d'un rival ? — Peg-Leg se faire accompagner de ses hommes de main... Ce sont des gangsters très dangereux ! — Laisse-moi faire !» La fête est donc maintenue. Yale et Capone font comme si de rien n'était, mais ils ont placé leurs hommes à des places stratégiques du bar. Vers 3 heures du matin, Peg-Leg et ses hommes arrivent. Comme ils ont déjà écumé plusieurs bars du quartier, ils sont à moitié saouls. «Place, place», crie Pet-Leg. Il aperçoit Yale et Al Capone, mais ce dernier ne lui laisse pas le temps de réagir. Il lève la main et des rafales partent. Pet-Leg et ses hommes s'écroulent, criblés de balles. «Légitime défense ! dit Al Capone, ils allaient dégainer !» Et il ajoute, à l'adresse de Yale : «C'est ainsi que nous agissons, à Chicago : élimine ton ennemi avant qu'il ne t'élimine ! C'est une question de survie !» La presse new-yorkaise va commenter abondamment le massacre. De tels faits ne sont pas rares à New York où la pègre se dispute la ville ; en revanche, ce qui est rare, c'est que l'opération ait été menée par un gangster de Chicago ! Personne n'a accusé Al Capone, mais tout le monde sait qu'il est derrière le massacre. «Verra-t-on les méthodes de Chicago s'imposer à New York ?» Les journaux parlent d'Al Capone qui, avec ce massacre, vient d'acquérir une dimension nationale ! Quand, quelques jours après, il retourne chez lui, Al Capone est auréolé d'une nouvelle gloire : celle d'être non seulement le gangster le plus célèbre de Chicago, mais aussi des Etats-Unis ! Du coup, beaucoup de jeunes gens veulent travailler pour lui. Réticents jusque-là à se rendre à New York et dans d'autres villes pour ramener les cargaisons d'alcool, ils n'ont plus peur, à présent, de servir le plus grand gangster de tous les temps. Et de plus, Al Capone paye bien ses chauffeurs ! Les autres gangsters voient d'un mauvais œil les succès de leur rival et l'extension, à leur détriment, de son empire. Pour l'instant, ils ne peuvent rien contre lui, mais le moment venu, ils sauront lui faire payer sa morgue. (à suivre...)