Résumé de la 92e partie n Al Capone retourne à New York où son ancien patron, Yale, veut lui confier un chargement de whisky à transporter à Chicago. Frankie Yale veut fêter Noël à l'Adonis Social and Athletic Club, un club d'une apparence honorable mais en réalité c'est un bar clandestin à Brooklyn. Quelques heures avant, un indicateur vient apprendre au contrebandier qu'un gangster rival, un certain Richard Lonergan, surnommé Pet-Lang, a choisi cette nuit pour l'attaquer. Yale en informe aussitôt Al Capone et veut annuler la fête. Al Capone refuse. c'est l'occasion pour lui de se débarrasser d'un rival. Il se charge d'accueillir le truand. La fête est donc maintenue. Yale et Capone font comme s'ils ne se doutaient de rien, mais ils ont placé leurs hommes à des places stratégiques du bar. Vers 3h du matin, Peg-Lang et ses hommes arrivent. Comme ils ont déjà écumé plusieurs bars du quartier, ils sont presque saouls. Pet-Lang aperçoit Yale et Al Capone, mais ce dernier ne lui laisse pas le temps de réagir. Il lève la main et des rafales partent. Pet-Lang et ses hommes s'écroulent, criblés de balles. — Légitime défense, dit Al Capone, ils allaient dégainer ! Et il ajoute, à l'adresse de Yale. — C'est ainsi que nous agissons, à Chicago : élimine ton ennemi avant qu'il ne t'élimine ! C'est une question de survie ! La presse new-yorkaise va commenter abondamment le massacre. De tels faits ne sont pas rares à New York où les pègres se disputent la ville. En revanche, ce qui est rare, c'est que l'opération ait été menée par un gangster de Chicago ! Personne n'a accusé Al Capone, mais tout le monde sait qu'il est derrière le massacre. Quand, quelques jours après, il retourne chez lui, Al Capone est auréolé d'une nouvelle gloire : celle d'être non seulement le gangster le plus célèbre de Chicago mais aussi des Etats-Unis ! Du coup, beaucoup de jeunes gens veulent travailler pour lui. Réticents jusque-là à se rendre à New York et dans d'autres villes pour ramener les cargaisons d'alcool, ils n'ont plus peur, à présent, de servir le plus grand gangster de tous les temps. Et de plus, Al Capone paye bien ses chauffeurs ! Au cours des semaines suivantes, les choses se passent bien pour Capone et ses frères : les affaires sont florissantes, l'argent entre à flots, l'aura du gangster ne cesse de grandir. Au printemps 1926, alors qu'il est en train de souper avec des proches, au Hawthorne Inn, Al Capone apprend qu'un de ses rivaux les plus implacables, O'Donnell, se trouve dans un bar à quelques pas de là. Il venait de Chicago et le fait de s'arrêter ainsi à Cicero, dans le territoire de son ennemi, est vite interprété comme une insulte, pire : un défi ! — Il va le payer cher ! s'exclame Al Capone, au comble de la colère. Il se lève aussitôt et fait signe à quelques hommes de main de le suivre. En quelques minutes, des voitures sont stationnées devant le bar, attendant que O'Donnell et ses hommes quittent le bar. Quand quelques minutes après, ils sortent, des rafales de mitraillettes les accueillent. O'Donnell s'écroule, ainsi qu'un autre homme. — Qui est l'homme qui vient de tomber ? demande Al Capone. — Un complice de O'Donnell ! Il faut partir, la police ne va pas tarder à pointer son nez ! (à suivre...)