Résumé de la 91e partie n Torrio échappe de justesse à la mort. Au cours d'un procès, il plaide coupable et il est condamné à 9 mois de prison… L'homme a beaucoup changé. Un jour, alors que Capone lui rend visite dans sa cellule. il lui dit : — Mon ami, j'ai décidé de me retirer ! Capone ne comprend pas. — J'en ai assez de cette vie ! Etre toujours sur ses gardes, à guetter par où la balle meurtrière va arriver... — Weiss et Moran ne tenteront plus rien contre toi ! — D'autres prendront leur place... Non, mon ami, je n'en peux plus ! J'ai amassé suffisamment d'argent pour mener une belle vie durant les jours qu'il me reste à vivre... Je veux prendre ma retraite et aller vivre à l'étranger ! Capone ne dit rien. — Tu as toujours été un associé loyal et un fidèle ami, c'est pourquoi j'ai décidé de léguer, à toi et à tes frères, mes affaires. je vous laisse tout : les boîtes de nuit, les maisons closes, les brasseries, les maisons de paris, les bars clandestins... Je sais que vous allez les faire fructifier et que vous continuerez mon œuvre ! Le voilà donc à la tête d'un «empire» : des dizaines de boîtes de nuit, des maisons closes, des salles de paris, des brasseries et des bars clandestins lui appartiennent. Il est devenu le gangster le plus riche et le plus puissant de Chicago ! Pour se montrer à la hauteur de cette «promotion» Capone change son style de vie. Il commence par s'installer dans l'hôtel le plus luxueux de Cicero, le Métropolis Hôtel où la suite de cinq pièces qu'il occupe lui revient à 1 500 dollars par jour. Plus question maintenant de se terrer : au contraire, il veut se montrer partout, montrer qu'il est un homme puissant, qui n'a peur de rien ni de personne ! Il se lie d'amitié avec un éditeur de journaux, Harry Read qui va l'aider à soigner son image de marque. Il l'incite à tisser des liens avec l'administration, à se montrer dans les réunions et les œuvres charitables. Il distribue beaucoup d'argent, ce qui le fait passer pour un homme généreux : une façon de se racheter en quelque sorte, en donnant pour les pauvres un peu de l'argent que lui procurent la rapine et la contrebande. En cette année 1925, la prohibition bat son plein. La contrebande, au lieu de le déclasser, lui procure une certaine aura : c'est que tous ces Américains, assoiffés d'alcool, lui sont reconnaissants de leur procurer la boisson dont le gouvernement veut les sevrer ! En décembre 1925, Capone se rend à New York pour faire opérer son fils de l'oreille : une infection que le jeune garçon traîne depuis plusieurs mois. Les médecins de Chicago n'étant pas parvenus à bout du mal, il décide d'emmener son garçon à New York. «Les médecins, lui a-t-on dit, y sont plus compétents !» Et puis, ce sera pour lui l'occasion de revoir la ville de sa jeunesse. A New York, après avoir fait soigner Sonny, Al rend visite à son ancien patron, Frankie Yale. Ils discutent affaires et Yale lui apprend qu'il vient de recevoir une importante cargaison de whisky du Canada. Et un whisky de qualité ! Il veut en faire transférer une partie à Chicago. Al Capone accepte le marché... (à suivre...)