Résumé de la 18e partie n Après l'attentat qui a failli lui coûter la vie, Johnny Torrio décide de prendre sa retraite et d'aller vivre à l'étranger. Il lègue son empire à Al Capone et à ses frères. Le voilà donc à la tête d'un empire : des dizaines de boîtes de nuit, des maisons closes, des salles de paris, des brasseries et des bars clandestins lui appartiennent. Il est devenu le gangster le plus riche et le plus puissant de Chicago ! Pour se montrer à la hauteur de cette «promotion», Capone change son style de vie. Il commence par s'installer dans l'hôtel le plus luxueux de Cicero, le Métropolis Hotel où la suite de cinq pièces qu'il occupe lui revient à 1 500 dollars par jour. Plus question maintenant de se terrer : au contraire, il veut se montrer partout, montrer qu'il est un homme puissant, qui n'a peur de rien ni de personne ! Il se lie d'amitié avec un éditeur de journaux, Harry Read, qui va l'aider à soigner son image de marque. Il l'incite à tisser des liens avec l'administration, à se montrer dans les réunions et les œuvres charitables. Il distribue beaucoup d'argent, ce qui le fait passer pour un homme généreux : une façon de se racheter, en quelque sorte, en donnant pour les pauvres un peu de l'argent que lui procurent la rapine et la contrebande. En cette année 1925, la prohibition bat son plein. La contrebande, au lieu de le déclasser, lui procure une certaine aura : c'est que tous ces Américains assoiffés d'alcool lui sont reconnaissants de leur procurer la boisson dont leur gouvernement veut, contre leur gré, les sevrer ! En décembre 1925, Capone se rend à New York pour faire opérer son fils de l'oreille : une infection que le jeune garçon traîne depuis plusieurs mois et qui refuse de guérir. Les médecins de Chicago n'étant pas parvenus à bout du mal, il a décidé d'emmener le garçon à New York. «Les médecins, lui a-t-on dit, y sont plus compétents !» Et puis, ce sera, pour lui, l'occasion de revoir la ville de sa jeunesse. A New York, après avoir fait soigner Sonny, Al rend visite à son ancien patron, Frankie Yale. Ils discutent affaires et Yale lui apprend qu'il vient de recevoir une importante cargaison de whisky du Canada. Et un whisky de bonne qualité ! «Voilà longtemps qu'on n'en a vu à Chicago ! dit Capone. — J'ai un surplus à écouler, dit Yale. Je l'aurais bien envoyé à Chicago, mais le transport est difficile... — Je m'en charge, dit aussitôt Capone. — Et pour le transport ? — Je me débrouillerai !» L'affaire est donc conclue. «Je rentre dans quelques jours, dit Capone, prépare-moi la cargaison. — Tu passeras bien Noël avec nous, dit Yale, nous avons l'intention d'organiser une grande fête. — Alors, je rentrerai après Noël !» (à suivre...)