Résumé de la 93e partie n Après le massacre de l'Adonis Club à New York, Al Capone rentre à Chicago. Il élimine encore un rival, O'Donnell, et un homme qu'on croit être son complice. En fait, l'homme qui vient de s'écrouler, mortellement atteint, avec O'Donnell n'est pas un complice du gangster. Ce n'est même pas un gangster mais un avocat : Billy McSwiggin, celui-là même qui avait essayé de le faire inculper, en vain, lors du meurtre de Joe Howard, en 1924. Comment se fait-il que McSwiggin soit en compagnie d'un gangster aussi notoire que O'Donnell ? En fait, l'homme venait de Chicago en compagnie d'un ami, Duffy. Un contrebandier, Jim Doherty, s'était proposé de les conduire à Cicero, mais sa voiture est tombée en panne. Doherty a hélé une voiture qui se trouvait être conduite par O'Donnell, et ce dernier a accepté de conduire tout le monde. L'avocat, qui a sympathisé avec les gangsters, a accepté de prendre un verre avec eux. Le meurtre de McSwingg fait l'effet d'une bombe : la population de Chicago, lassée par les règlements de compte entre gangsters, exige l'arrestation d'Al Capone. «C'est lui qui est derrière cet assassinat !» Personne n'a témoigné contre lui, mais tout le monde sait qu'il est derrière le coup. La presse s'acharne contre lui : «Il faut le mettre hors état de nuire ! si l'on arrive à s'en débarrasser, c'est toute la pègre qui va prendre un coup.» Des policiers, mais aussi des détectives privés, sont lancés à sa poursuite dans tous les quartiers de la ville. Al Capone doit se cacher chez un ami, et comme les recherches s'intensifient, il quitte Chicago pour Lansing, dans le Michigan, où des amis l'hébergent. La police, qui ne parvient pas à lui mettre la main dessus, se venge en saccageant et en brûlant plusieurs de ses établissements. Il demeure introuvable durant les trois mois de l'été 1926. La police continue à le rechercher mais à chaque fois qu'elle dispose d'un renseignement sur lui, il change de cachette. Il pouvait jouer longtemps à ce jeu du chat et de la souris, mais Capone n'était pas fait pour se cacher : dans sa mégalomanie, l'homme se considère non pas comme un gangster ayant commis plusieurs crimes mais comme un bienfaiteur de l'humanité, en employant des jeunes et en finançant des associations caritatives… «je veux retourner chez moi !» Il envoie à Cicero des émissaires pour négocier son retour, voire sa reddition. Il accepte de répondre aux accusations portées contre lui pour pouvoir se défendre et apporter la preuve de son innocence. En échange, il propose de jouer, dans une Chicago minée par le gangstérisme et les règlements de compte, un rôle de pacificateur. — Je suis suffisamment influent pour ramener la paix, promet-il. Les autorités acceptent la proposition et Al revient à Cicero. L'affaire de l'avocat, quelque peu oubliée, resurgit. Or, la police n'a aucune preuve contre Capone : les poursuites sont de ce fait abandonnées. C'est le triomphe pour le gangster et une fois de plus l'humiliation pour la police, accusée d'incompétence. (à suivre...)