Résumé de la 15e partie n Tandis que son frère et sa sœur, à l'invitation de l'oncle, partent passer leurs vacances au bord de la mer, Kenza reste à la maison pour préparer son concours de magistère. L'été passe. C'est déjà la rentrée des classes. Nadjiba retourne au collège, tandis que Fouad commence la formation que l'oncle a bien voulu lui payer. Kenza, elle, prépare activement le concours de magistère qu'elle doit passer dans une semaine. — C'est la semaine prochaine ! lui dit Nadia, vaguement inquiète. — Je suis prête, dit la jeune fille. Slimane, qui lit le journal, lève la tête. — Ce n'est pas un drame que tu le rates ! Et il ajoute, avec un petit sourire malicieux : ça ferait plaisir à ton oncle ! Kenza lui répond aussitôt : — Ça lui ferait plaisir que je réussisse ? — Que tu échoues bien sûr, ainsi on pourra célébrer le mariage après l'Aïd ! — Eh bien, dit la jeune fille, je ne lui donnerai pas ce plaisir ! — Tu réussiras rien que pour déplaire à ton oncle ! — Oui ! Et toi ? — Moi ? dit Slimane. — Oui, qu'est-ce que tu veux qui m'arrive ? — Moi ? dit Slimane, je veux que tu réussisses, bien sûr ! — Tu voudrais que je continue mes études, que j'aie mon magistère ! Slimane la regarde, les yeux brillants d'émotion. — Oui, je serai si fier, le jour de ta soutenance, comme pour le mémoire. Kenza est soudainement prise par une grande tendresse pour son père. Elle lui en veut toujours de l'avoir forcée à épouser son cousin, mais elle sait maintenant qu'il l'aime et qu'après tout il veut son bonheur. — Je ferai en sorte que tu sois fière de moi, dit-elle. Les jours suivants, elle va à la bibliothèque de l'université pour consulter des ouvrages. Elle se donne à fond à son travail, restant éveillée des nuits entières. Plus d'une fois son père et sa mère se sont levés, à la vue de la lumière provenant de sa chambre. — Tu ne dors pas encore ? — Je révise, dit-elle. — Tu seras épuisée pour l'examen ! — J'ai suffisamment de forces ! Le jour de l'examen, contre toute attente, ses parents l'accompagnent. — C'est pour te donner du courage, dit Nadia. La jeune fille rit. — C'est comme pour mon examen de sixième ! — Tu t'en souviens ? dit Slimane, ému. — Oui, dit-elle, vous m'accompagniez comme aujourd'hui, m'encadrant, l'un à droite, l'autre à gauche ! Elle ajoute avec une pointe de regret : seulement, à l'époque, j'avais douze ans et je n'étais pas fiancée ! (à suivre...)