Résumé de la 133e partie n Réfugié dans un cinéma, Arthur Stevens réfléchit. Il se dit qu'il serait en sécurité dans la maison de Pat… Par ailleurs, Le Tribune publie un papier de Gina Butterfield, la «commère» de la presse… Cinq minutes plus tard, n'en croyant pas ses yeux, Lila lisait avec indignation la prose de Gina Butterfield étalée sur plusieurs colonnes. Quinze minutes après, elle sonnait à la porte de Pat. Avec consternation, elle s'aperçut que Pat avait pleuré. «Il faut que je vous montre quelque chose», expliqua-t-elle. Elles allèrent dans la bibliothèque. Lila posa le journal sur la table et l'ouvrit. Elle regarda Pat lire le gros titre et vit la couleur quitter ses joues. Accablée, Pat parcourut rapidement l'article, regarda les photos. «Mon Dieu, tout le monde va penser que j'ai parlé de l'effraction, du sénateur, de cette maison, de tout. Lila, vous n'imaginez pas l'état dans lequel ils vont être. Luther Pelham avait supprimé du montage toutes les photos de ma mère et de mon père. Il ne voulait pas qu'on pût voir le moindre rapport entre le sénateur et, je le cite, ”le bordel Adams”. C'est comme s'il existait une force en action que je ne peux stopper. Je ne sais si je dois essayer d'expliquer, donner ma démission ou quoi.» Elle refoula des larmes de colère. Lila replia lentement le Tribune. «Pour ce qui concerne votre travail, je ne peux vous conseiller, je peux seulement vous dire qu'il ne faut plus regarder ce journal, Kerry. Je devais vous le montrer, mais je le remporte à la maison. Vous voir telle que vous étiez ce jour-là, comme une poupée brisée, ce n'est pas bon pour vous.» Pat saisit le bras de Lila. «Pourquoi dites-vous cela ? — Dire quoi ? Vous voulez dire, pourquoi je vous ai appelée Kerry ? Cela m'a échappé. — Non. Je veux dire, pourquoi m'avez-vous comparée à une poupée brisée ?» Lila la regarda d'un air étonné, puis baissa les yeux sur le journal. «C'est écrit là. Regardez.» Dans la première colonne, Gina Butterfield avait reproduit une partie de l'article original du Tribune sur l'affaire Adams. Le commissaire de police Collins, commentant l'effroyable scène, a dit : «Je n'ai jamais rien vu de pire. Devant cette pauvre petite enfant gisant comme une poupée brisée, je me suis demandé pourquoi il ne l'avait pas également tuée. Il aurait mieux valu pour elle.» «Une poupée brisée, murmura Pat. Celui qui l'a déposée ici me connaissait à cette époque. — Déposé quoi ? Pat, asseyez-vous. Vous semblez sur le point de vous évanouir. Je vais vous chercher un verre d'eau.» Lila sortit en courant de la pièce. Pat appuya sa tête contre le dossier du canapé et ferma les yeux. Lorsqu'elle avait parcouru les comptes rendus du drame dans la presse, elle avait vu les photos des corps que l'on emmenait et des photos d'elle, entourée de bandages et couverte de sang, sur la civière. Retrouver ces images juxtaposées à celles de ces jeunes couples souriants à l'air insouciant était encore pire. Elle ne se souvenait pas d'avoir lu ce commentaire du commissaire. Peut-être n'avait-elle pas eu entre les mains l'édition qui l'avait reproduit. Mais cela prouvait une chose : l'auteur des menaces savait qui elle était, l'avait connue à cette époque. (à suivre...)