Orientations n «Comment éviter notamment que ne se retrouvent en marge de la prospérité attendue, des millions de laissés-pour-compte». C'est la problématique posée, hier, par le président de l'APN lors de la séance d'ouverture de la session d'automne. Se voulant partisan du libéralisme économique à visage humain, le président de l'APN s'est interrogé sur la façon d'arriver à concilier l'indispensable et urgente ouverture libérale de l'économie algérienne avec la politique sociale «à laquelle nos compatriotes sont profondément attachés.» Dans la même lancée, Amar Saâdani a interrogé les députés : comment développer et promouvoir les grands services publics sans avoir à les brader et à les sacrifier sur l'autel de la rentabilité ? Sur le registre des réformes du système bancaire longtemps revendiqué par les opérateurs économiques et les investisseurs étrangers, Amar Saâdani a soutenu que l'accélération de la réforme des institutions financières et bancaires «laquelle, je le répète sciemment une nouvelle fois, est l'une des plus urgentes à mener». A propos des échéances politiques à venir, le président de l'APN a déclaré que l'Algérie s'apprête à vivre trois nouveaux événements politiques majeurs durant les 14 mois à venir. D'abord le référendum sur la révision constitutionnelle déjà annoncé par le président de la République, sans pour autant convoquer le corps électoral puisque la date n'est pas encore fixée. «La révision de la Constitution sera proposée au peuple avant la fin de l'année », a déclaré M. Saâdani. Au sujet de la révision du texte fondamental de l'Etat algérien, s'appuyant sur les arguments déjà avancés par le Président de la République et le secrétaire général du FLN, M. Saâdani a expliqué que la Constitution de 1996 étant trop marquée par la conjoncture tourmentée de la période de notre histoire qui a entouré sa promulgation, «il est indispensable d'ancrer la Nation dans une loi fondamentale temporellement et politiquement plus pérenne par la réforme profonde et l'indispensable modernisation de nos structures institutionnelles». Enfin, il est à signaler que la session actuelle, outre les quatre textes dont elle a largement entamé l'examen lors de la précédente session, en l'occurrence les projets des lois relatifs au Code pénal, au Code de la procédure pénale… «il y a, à la date d'aujourd'hui, sur le bureau de l'APN, sept nouveaux projets de loi traitant de questions aussi fondamentales que le statut général de la Fonction publique, le développement de l'investissement, la protection de certaines espèces animales menacées de disparition…», a conclu M. Saâdani.