Contraste n D'aucuns ont certainement remarqué que la scène politique est presque exclusivement animée, ces derniers temps, par les partis de l'alliance présidentielle. Mais où est donc passée l'opposition ? La question mérite vraiment d'être posée à la veille de cette rentrée politique qui ne semble pas avoir un effet particulier sur certains partis qui avaient pourtant l'habitude d'être très «dynamiques» quand il s'agissait de préparer des échéances politiques aussi importantes que le référendum sur l'amendement de la Constitution ou encore les élections législatives prévues dans un peu moins de 9 mois. C'est le cas du mouvement El-Islah, du FFS et du RCD notamment. Certes, le parti de Hocine Aït Ahmed est loin d'être le moins actif, mais force est de reconnaître que ses activités sont de plus en plus espacées et de moins en moins intenses. De deux choses l'une : ou le parti a délibérément choisi cette stratégie pour mieux rebondir après les nombreuses crises qui l'ont secoué ces dernières années, ou il est en train de subir les conséquences du retour en force du FLN. Pour ce qui est du RCD en tout cas, il s'agit vraisemblablement d'un choix délibéré. Il faut dire que depuis l'élection présidentielle de 2004, ce parti s'est muré dans un silence tel que même la presse nationale a eu beaucoup de mal à prendre connaissance de ses positions par rapport à certaines questions d'actualité. L'«hibernation» du mouvement El-Islah s'explique, quant à elle, par la crise dans laquelle il se débat depuis quelques mois, laquelle crise a abouti au gel de ses activités par la justice. A l'opposé de ces partis, le FLN et à un degré moindre le MSP et le RND, semblent avoir le vent en poupe. Incontestablement, c'est le FLN qui émerge du lot avec ses fréquentes «sorties». Outre les réunions organiques qu'il tient régulièrement, l'ex-parti unique se distingue désormais par les invitations qu'il lance à des responsables politiques connus à l'échelle internationale, mais aussi et surtout par les propositions qu'il soumet au président de la République qui finit toujours par les prendre en considération. Bref, il est devenu un partenaire politique incontournable depuis qu'il a réussi à résoudre ses problèmes internes. Ainsi a-t-il réussi à reprendre son «dû» avec la nomination de son secrétaire général à la tête du gouvernement en remplacement d'Ahmed Ouyahia dont le parti, le RND, vit dans une véritable léthargie depuis. Cette rentrée politique ne risque pas de changer grand-chose à cette situation, puisque le FLN semble toujours avoir une longueur d'avance sur ses adversaires. A moins que…