Ce sont des maladies redoutables avec leurs complications et leur taux de mortalité. Rien qu'en 2005, 423 malades présentant des maladies cardiaques ont été évacués vers l'étranger. Leur nombre sera diminué cette année. «On prend en charge la plupart des malades coronariens et l'on compte réduire leur transfert de 30% en 2008», nous explique le Pr Bougherbal, du ministère de la Santé. Dans ce cadre, il est prévu de créer trois services spécialisés de chirurgie cardiovasculaire. Presque toutes les interventions chirurgicales des maladies cardiaques se font en Algérie. Cependant, les cas de neurochirurgie nécessitent des transferts à l'étranger où déjà 229 malades ont été envoyés pour soins. On recense également des pathologies comme la maladie de Parkinson et l'épilepsie, dont le coût par malade est de 26 000 euros. Pour les cas de cancers, le responsable au ministère de la Santé se dit optimiste du fait que «tous les cancéreux sont traités dans les hôpitaux algériens». Les soins aux cancéreux s'avèrent les plus coûteux : l'Etat dépense 35 000 euros pour chaque malade. Cela étant, les spécialistes en oncologie tablent sur la prévention du cancer à travers des campagnes qui seront initiées prochainement. Pour ce qui est des tumeurs, il est indiqué que l'Algérie a fait des avancées considérables en matière de greffe de moelle osseuse, de chirurgie neurologique et de radiothérapie. Seules les maladies dites «rebelles» posent plus de problèmes dans leur prise en charge médicale.