Résumé de la 23e partie n L'oncle Boualem et sa femme sont venus féliciter Kenza, mais la jeune fille croit qu'ils viennent pour autre chose. Elle a raison : ils ne sont pas seulement venus pour la féliciter. Prétextant des étourdissements, elle est restée dans sa chambre bien après le départ de l'oncle et de sa femme. Mais au dîner, elle a été obligée de sortir. — Tu vas mieux ? demande son père. — Oui, dit-elle. Son frère la foudroie du regard. — Tu n'as pas fait exprès d'avoir mal, pour ne pas rester avec l'oncle et sa femme ? — Tu es odieux, dit Kenza. — Arrêtez de vous disputer, dit Nadia. Mais Fouad est lancé : — Elle cherche toujours un prétexte pour fuir l'oncle ! — C'est mon problème, dit Kenza, décidée à en découdre. — Tu te trompes, dit Fouad, c'est notre problème à tous ! Moi, je n'oublie pas le bien que mon oncle m'a fait ! Il me paye une formation qui coûte des millions ! — Il te fait du bien à toi, alors, à toi de lui obéir au doigt et à l'œil ! — Tu feras ce qu'il dira, sinon... — Sinon quoi ? dit la jeune fille. Slimane intervient plus énergiquement en tapant sur la table. — Taisez-vous ! Ils se taisent, mais l'atmosphère est lourde, comme si un gros nuage noir planait au-dessus des têtes. — Bon…, dit Slimane. Il regarde Kenza, qui le regarde. Il hésite un moment, puis se lance : Kenza, ton oncle voudrait qu'on célèbre le mariage le plus tôt possible... — Ce n'est pas ce qui était prévu ! s'écrie la jeune fille... Quand j'ai accepté d'épouser Samir, c'était à la condition que ce soit à la fin de mes études ! — Je sais, je sais, dit Slimane, embarrassé, mais tu dois comprendre... On ne peut pas attendre aussi longtemps ! — Vous m'aviez tous fait la promesse... Sa mère intervient : — L'essentiel, pour toi, est de continuer tes études, n'est-ce pas ? Eh bien, tu es sûre que même mariée, tu iras à l'université. C'est un principe acquis que personne ne remettra en question ! — Moi-même, dit Slimane, je n'autoriserai personne à le remettre en question ! — Alors, dit Nadia, qu'est-ce que ça te fait d'être mariée ? — ça me fait beaucoup, dit Kenza. — La voilà qui chicane encore, dit Fouad. — Toi, tais-toi, dit Slimane. J'en appelle au bon sens de Kenza. — Vous aviez promis ! dit la jeune fille. Elle fond en larmes et quitte la salle à manger. (à suivre...)