Résumé de la 31e partie n Les autorités américaines décident d'infiltrer l'organisation d'Al Capone. Deux agents doubles sont recrutés, ainsi qu'un intermédiaire qui doit établir les contacts entre eux et les enquêteurs. L'intermédiaire Wilson cherche un proche d'Al Capone qu'il peut retourner et qui permettrait aux agents doubles d'évoluer dans l'organisation. Son choix tombe sur Jack Lingle, un journaliste du Chicago Tribune, un ami d'Al Capone qui a le défaut d'être vantard. Wilson n'a pas beaucoup de peine à le retourner en lui faisant miroiter les avantages d'être un agent du gouvernement fédéral en même temps qu'un proche des gangsters. Lingle croit, en qualité d'ami de «l'ennemi publique numéro 1», être à l'abri de toutes représailles. Il se trompe. Alors qu'il s'apprêtait à prêter serment, on le retrouve, le 9 juin 1930, une balle dans la tête. Ce crime, certainement signé Capone, provoque un tollé à Chicago. De sa maison de Miami-Beach, Capone suit l'affaire. Il ne condamne pas le meurtre et quand des journalistes lui demandent de donner son avis, il répond avec cynisme : «Les journalistes devraient s'occuper à dénoncer le crime et non à fricoter avec les criminels !» Cependant, la première taupe, Malone, alias De Angelo, s'est installé au Lexington-Hotel. Il se vêt avec élégance et passe son temps à lire les journaux, évitant de sortir. Les hommes d'Al Capone finissent par le remarquer et l'interrogent sur ses antécédents. «Pourquoi êtes-vous toujours enfermé à l'hôtel ? lui demande un gangster. — J'ai mes raisons, répond De Angelo. — Vous avez l'air de quelqu'un en fuite, dit un autre gangster. Peut-être que si tel est le cas, nous avons une proposition intéressante à vous faire !» Angelo sourit. «Pourquoi pas ? — Nous devons d'abord nous renseigner sur vous ! — Et moi, je veux voir votre patron, le big boss !» On lui conseille de rester encore quelques jours à l'hôtel, le temps de se renseigner sur lui. Peu après, il rencontre des proches d'Al Capone, puis Al Capone lui-même, qui l'invite à dîner. De Angelo s'y rend, mais il est très énervé parce qu'il sait que Capone invite les traîtres à déjeuner avec lui puis les tue à coup de batte de base-ball. Mais Al Capone ne fait rien de cela : en fait, l'identité qu'on a construite à Mallone est si parfaite que le gangster n'y a vu que du feu. «J'ai appris que tu étais un as du jeu ! — Oui, dit De Angelo. — Qu'est-ce que tu dirais si je te nommais croupier au sein de l'une de nos maisons ? — Avec plaisir», répond l'homme, soulagé. La première manche est gagnée, se dit-il. (à suivre...)