Résumé de la 141e partie n Abigail Jennings est bouleversée par la lecture de l'article de Gina Butterfly, et particulièrement lorsqu'elle apprend que Pat habite la maison des Adams. Elle crispa ses mains sur ses lèvres, puis s'approcha et lui prit le téléphone. «Si c'est une de vos plaisanteries... Elle continua : Abigail Jennings.» Toby vit son expression changer. «Monsieur le Président. Je regrette... Je regrette vraiment... Des dossiers à lire... J'avais laissé la consigne... Je regrette... Oui, Monsieur le Président, bien sûr. Oui, je peux être à la Maison-Blanche demain soir… 20h 30, entendu. Oui, cette émission nous a pris beaucoup de temps. Franchement, je ne suis pas enchantée d'être le sujet de ce genre de chose... Mon Dieu, comme c'est aimable de votre part... Monsieur le Président, vous voulez dire... Je ne sais vraiment que dire... Bien sûr, je comprends... Merci, Monsieur le Président.» Elle raccrocha. L'air abasourdi, elle regarda Toby. «Je ne dois en parler à personne. Il annonce que je suis sa candidate demain soir après l'émission. Pour lui, ce n'était pas une mauvaise idée que tout le pays me connaisse un peu mieux. La couverture du Mirror l'a fait rire. Il a dit que sa mère était une grosse dame aussi, mais que je suis beaucoup plus jolie maintenant qu'à l'âge de dix-sept ans. Toby, je vais devenir vice-président des Etats-Unis !» Elle éclata d'un rire hystérique et se jeta dans ses bras. «Abby, vous y êtes arrivée !» Il la souleva de terre. Un instant plus tard, les traits d'Abigail se contractèrent. «Toby, rien ne peut arriver... Rien ne peut arrêter ce...» Il la reposa à terre et prit ses deux mains entre les siennes. «Abby, je jure que rien ne se mettra en travers de votre route.» Elle commença à rire, puis se mit à pleurer. «Toby, je suis sur des montagnes russes. Vous et votre maudit scotch. Vous savez que je ne dois pas boire. Toby, vice-président !» Il dut la calmer. Il prit une voix apaisante. «Tout à l'heure, Abby, nous irons faire un tour en voiture et nous passerons devant votre prochaine résidence. Vous allez enfin habiter dans un vrai palais. Prochain arrêt, Massachusetts Avenue. — Toby, taisez-vous. Préparez-moi une tasse de thé. Je vais prendre une douche et essayer de retrouver mes esprits. Vice-président ! Mon Dieu, mon Dieu !» Il mit la bouilloire sur le feu et, sans prendre la peine de passer un manteau, alla jusqu'à la boîte aux lettres sur la rue et l'ouvrit. Le fatras habituel — offres à prix réduits, concours : «Vous pouvez gagner deux millions de dollars»... quatre-vingt-dix-neuf pour cent du courrier personnel d'Abby arrivait au bureau. Puis il la vit. L'enveloppe bleue avec une adresse écrite à la main. Une lettre personnelle pour Abby. Il regarda le coin en haut à gauche et sentit le sang se retirer de son visage. La lettre provenait de Catherine Graney. Sam prit la 7e Rue jusqu'à l'autre bout de la ville ; il était déjà un peu en retard pour son rendez-vous de midi avec Larry Laggiotes à l'Office national de la sécurité des transports. Après avoir quitté Pat, il était rentré chez lui et était resté éveillé la plus grande partie de la nuit, en proie à des émotions allant de la colère à l'analyse réfléchie des accusations de Pat. (à suivre...)