Résumé de la 10e partie n Les émissaires du roi retournent auprès de lui. Il est pressé d'entendre ce que Aïcha a dit ou fait. Ils commencent par lui parler des propos énigmatiques de Aïcha pour expliquer l'absence de ses parents. «Vous ne comprenez rien, dit le roi. Le père est allé mettre de l'eau dans l'eau parce qu'il utilise un moulin à eau, et une fois l'eau sortie du moulin, elle retourne à la rivière. Quant à la mère qui est allée voir quelqu'un qu'elle n'a jamais vu, elle est allée féliciter la mère d'un nouveau-né !» C'est ensuite au tour du partage du poulet. «Vous avez trouvé étrange son partage ? demande le roi, ironique. — Oui, Majesté, disent en chœur les émissaires. — Eh bien sachez qu'il n'y a rien d'étrange dans ce partage ! Aïcha a distribué la viande en fonction du rôle de chacune des personnes présentes. La tête est revenue au père, parce qu'il est le chef de famille. La tête, c'est le symbole de l'autorité, du commandement, de la prise de décision. — Et le dos donné à la mère, sire ? — C'est pour lui signifier qu'elle est l'ossature, le pilier central de la maison, comme le dos qui porte la colonne vertébrale ! — Elle a donné les ailes à ses sœurs ! — C'est pour dire que les filles sont destinées à quitter la maison, à se marier ! — Et la poitrine pour ses frères ? — C'est pour dire qu'ils sont les défenseurs de la famille et de son honneur. Ils sont comme le bouclier qui repousse les assaillants ! — Et pour finir, elle nous a donné les pattes !» Le roi rit : «C'est pour vous inviter à partir, après le repas.» Les visages des émissaires s'illuminent : ce qui leur apparaissait absurde au départ a bien un sens. Cette Aïcha est une fille très intelligente. «C'est tout ce qu'elle a dit ? demande le roi. — Non, sire, dit l'un des hommes. Nous nous apprêtions à sortir quand elle nous a demandé de vous remercier pour vos présents. Elle a dit encore d'autres paroles étranges... — Des énigmes, dit le roi. Dites-moi vite ces propos ! — Elle a dit : il manque des étoiles au ciel, du sable au désert et de l'eau à la mer !» Le roi s'emporte aussitôt : «Bandits, vous a volé des présents que je destinais à ma fiancée !» Les émissaires tombent aussitôt aux pieds du roi, le suppliant de leur pardonner. «Vous avez de la chance que je sois heureux d'épouser une fille aussi intelligente, autrement, je vous aurais fait couper la tête !» Les émissaires se retirent en tremblant ; le roi, lui, est content des nouvelles reçues : la femme qu'il s'apprête à épouser est vraiment très intelligente ! (à suivre...)