Position n Les Non-alignés affirment être compréhensifs envers le programme nucléaire iranien et intraitables avec Israël accusé de «crimes de guerre». Le sommet des Non-alignés devait monter en puissance, ce mercredi, avec l'arrivée de plusieurs chefs d'Etat, à l'exception du président syrien qui sera le grand absent du sommet. Ce dernier a chargé son ministre des Affaires étrangères de conduire la délégation syrienne à cette rencontre, après l'attentat, hier, mardi, contre l'ambassade des Etats-Unis à Damas. Les chefs de la diplomatie, réunis en sommet à La Havane depuis quelques jours, ont poursuivi leur travail sur un projet de déclaration accordant une large place au Moyen-Orient. Au deuxième jour de leurs travaux préparatoires, les hauts fonctionnaires des 118 pays membres se sont penchés sur un document final de 86 pages, traitant des questions mondiales, régionales et sous-régionales ainsi que du développement et des droits de l'Homme. Une déclaration spéciale de soutien au programme nucléaire iranien, jugé pacifique, est en préparation, ont-ils indiqué. Fort de près d'une vingtaine de pays arabes, le Mouvement des Non-alignés (MNA) prépare une vigoureuse condamnation d'Israël après son intervention au Liban et dans la bande de Gaza. Les Non-alignés sont invités ainsi à condamner l'agression implacable d'Israël au Liban. Mais une mention sur ses «crimes de guerre» dans la bande de Gaza, pour lesquels l'Etat juif devrait être passible de justice, était en passe d'être retirée, ont indiqué quelques participants en marge des travaux. Le texte fait le silence sur la milice chiite du Hezbollah, mais se félicite du déploiement des forces armées libanaises au sud du pays. Les Non-alignés doivent, en revanche, exprimer leur appui aux autorités irakiennes et lancer un appel à la communauté internationale et à tous les Etats de la région pour qu'ils fournissent toute l'aide possible à Bagdad pour vaincre le terrorisme et l'éliminer. De même, le MNA devrait fournir son appui aux autorités de Kaboul et se déclarer profondément préoccupé par les groupes terroristes incluant d'anciens talibans en train de se regrouper dans le sud et l'est de l'Afghanistan, où de violents combats se déroulent depuis plusieurs semaines avec les forces de l'Otan. Vendredi et samedi, les chefs d'Etat et de gouvernement se réuniront en présence du secrétaire général de l'ONU Kofi Anan, hôte traditionnel du sommet.