Résumé de la 145e partie n Sam est persuadé que le pilote n'est pas responsable de l'accident qui a coûté la vie à Willard Jennings. Il prend rendez-vous avec Pat, alors que celle-ci a une entrevue avec Luther Pelham. Luther abandonna son attitude réservée. «Un tas de gens verront peut-être une simple coïncidence dans le fait que tant de choses soient arrivées cette semaine pour procurer au sénateur cette publicité à sensation. Il se trouve que je ne crois pas aux coïncidences. Je partage l'opinion qu'a exprimée Abigail le jour où la première photo fut publiée dans le Mirror. Dès le début, vous avez tout fait pour nous obliger à réaliser cette émission comme vous l'entendiez. Et je crois que vous avez utilisé toutes les ficelles afin de vous offrir de la publicité à bon compte. Existe-t-il une seule personne dans tout Washington qui ne parle pas de Patricia Traymore ? — Si vous croyez cela, il ne vous reste qu'à me mettre à la porte. — Pour vous faire encore plus de publicité ? Pas question. Mais juste à titre de curiosité, pouvez-vous répondre à certaines de mes questions ? — Allez-y. — Le premier jour, ici même, je vous ai demandé de supprimer tout ce qui pouvait faire allusion au député Adams et à son épouse. Saviez-vous que vous louiez leur maison ? — Oui, je le savais. — N'aurait-il pas été normal de votre part de le mentionner ? — Je ne crois pas. Je me suis appliquée à supprimer la moindre photo d'eux dans les documents du sénateur et, soit dit en passant, cela m'a donné un boulot énorme. Avez-vous visionné tous les films ? — Oui. Vous avez fait du bon travail. Maintenant, si vous me donniez votre point de vue sur les menaces que vous avez reçues. N'importe quel imbécile dans le métier savait que l'émission serait réalisée, avec ou sans votre participation.» Pat choisit soigneusement ses mots. «Pour moi, ces menaces ne représentaient rien d'autre que ce qu'elles sont — des menaces. Je crois que personne n'a jamais eu l'intention de me faire du tort, on a seulement cherché à m'effrayer. Je crois que quelqu'un craint de voir cette émission se réaliser et a pensé que le projet tomberait à l'eau si je n'y participais pas.» Elle s'arrêta, puis ajouta délibérément : «Cette personne ne peut pas imaginer que je suis juste là pour le décor, dans une campagne destinée à porter Abigail Jennings à la vice-présidence. — Essayez-vous d'insinuer... ? — Non, je n'insinue pas : je constate. Je suis tombée dans le panneau. Je me suis laissé avoir en acceptant si rapidement votre proposition, en me précipitant pour faire un travail de trois mois en une semaine, en obtenant des documents exclusivement fournis par vos soins et ceux du sénateur. Si ce reportage peut prétendre à un semblant d'honnêteté, cela tient uniquement aux séquences que je vous ai imposées. C'est parce que j'ai par inadvertance causé une publicité déplorable à Abigail Jennings que je m'efforce de réaliser cette émission en sa faveur. Mais je vous préviens, j'ai l'intention de poursuivre mes investigations sur certains points.» (à suivre...)