Disposition n Près de 60% des produits agricoles frais ne transitent pas par les marchés de gros existants. Les pouvoirs publics comptent mener la guerre contre les spéculateurs, les commerçants informels et ceux en infraction avec la loi. «Les stocks spéculatifs et le commerce informel seront combattus pendant tout le ramadan.» C'est ce qu'a affirmé Ouali Yahiaoui, DG de la régulation et de l'organisation au niveau du ministère du Commerce, ce matin sur les ondes de la Chaîne III. Le représentant du ministère souligne «qu'il n'est pas interdit à un commerçant de changer son activité puisque l'essentiel est de souscrire au registre du commerce pour l'activité qu'il souhaite». Le ministère du Commerce a donc décidé de ne pas accorder d'autorisations pour le commerce temporaire notamment pour les pâtisseries orientales et autres confiseries. A noter que ces pratiques anarchiques constatées en plus de la prolifération du commerce informel seront combattues par les 3 500 agents dont dispose actuellement le ministère du Commerce. Les autres services tels ceux de la santé, de la Gendarmerie nationale, de la répression des fraudes et du contrôle de qualité prendront également le relais. Selon le DG de la régulation, «le dispositif sera en fonction des données du terrain et de la conjoncture». En termes d'infractions, Ouali Yahiaoui relève que «220 000 infractions ont été enregistrées l'année dernière concernant les pratiques commerciales, le contrôle de qualité et la répression des fraudes». Ce chiffre confirme bien l'état d'alerte provoqué par les services du ministère du Commerce aidés, en cela, par les autres intervenants qui seront aux aguets pour cette année en matière de contrôle. Mais l'important probléme qui subsiste, c'est «la désorganisation des marchés de gros dont le nombre est de 42 au niveau national», précise le représentant du ministère qui révèle que «8 millions de tonnes de produits agricoles frais sont offertes au niveau national. 60% de ces produits ne transitent pas par ces marchés de gros». L'autre phénomène et non des moindres est celui de la spéculation. Sur ce volet, le DG de la régulation précise : «Les stockages spéculatifs sont là pour désorganiser le marché.» Ces commerçants véreux profitent de la liberté des prix et de l'excessive demande pour augmenter les prix durant le mois sacré. «Nous allons contrecarrer ces spéculateurs et nous allons résorber le commerce informel à travers l'assouplissement à l'inscription au registre du commerce et la réalisation d'infrastructures commerciales.» F. A.