Les Algériens ont-ils changé leurs habitudes de consommation ? Depuis quelques années, avec l'ouverture économique de l'Algérie et la stabilité sécuritaire relative, beaucoup d'indices vont dans ce sens. Pour certains, c'est une vraie mutation qui s'est produite ; ils ont radicalement changé. «Je me souviens dans les années 1980 et 1990, quand ma mère me demandait d'aller lui chercher un paquet de savon, je ne demandais même pas la marque au commerçant. Il n'existait que la célèbre marque Omo. Mais depuis cinq ou six ans c'est la profusion des marques…», se souvient Rachid, 39 ans, rencontré dans une grande surface à Hussein-Dey au milieu d'une dizaine de marques de détergents… Aujourd'hui, le citoyen algérien, toutes catégories confondues, a l'embarras du choix entre des milliers de produits de consommation, électroménager et utilitaires (véhicules, immobilier, mobilier, services). Les grandes surfaces et les supermarchés pullulent dans les grandes villes et même dans les banlieues et les villages. Acheter, consommer et faire ses courses font désormais partie du vocabulaire algérien et sont devenus une vraie culture chez les ménagères et les pères de famille. Désormais, ce sont les chariots et les corbeilles, disponibles au niveau des grandes surfaces que l'on remplit. Fini le temps de la fameuse kouffa (couffin) qu'attendaient avec impatience les femmes à la maison. Tout le monde achète et consomme, les pauvres, les riches, les hommes, les femmes, les enfants, les sociétés, les entreprises… Mais s'il y a une chose qui reste sans changement, c'est que chacun achète selon ses moyens. Les riches ont leurs courses et les pauvres ont les leurs…