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Prophètes Dans les religions monothéistes
Moïse -Musa- (1re partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 09 - 2006

Dans l'ordre de la prophétologie, la personne de Moïse soulève un ensemble complexe d'énigmes qui n'ont pas toujours reçu une explication historique sérieuse. Et c'est non seulement l'authenticité du message transmis par l'Interlocuteur de Dieu qui suscite des discussions, mais encore et surtout son existence même.
Moïse est pour tous les monothéistes de la famille spirituelle d'Abraham (juifs, chrétiens, musulmans) un appui si solide de la révélation divine que si l'on faisait abstraction de son existence, tout l'édifice des religions messianiques s'écroulerait irrémédiablement. Or, dans l'état actuel de nos connaissances, il est plus facile de croire à la naissance miraculeuse de Jésus-Christ qu'en l'histoire de Moïse. Ou l'on croit en Dieu, tel qu'Il s'est révélé à l'homme dans la Thora, l'Evangile et le Coran et l'on est tenu de croire à l'existence et à l'apostolat de Moïse, ou l'on doute de l'existence de Moïse et c'est tout le monothéisme judéo-christiano-islamique qui devient une mythologie mal construite. C'est que, comme existence prodigieuse et surchargée d'invraisemblances, c'en est vraiment une.
Si du côté musulman et a fortiori du côté juif, aucune autorité religieuse n'a mis en cause l'existence du grand Prophète, du côté chrétien il n'en a pas toujours été ainsi. L'ancien évêque d'Avranches, l'érudit Huet (mort en 1721) a purement et simplement rejeté l'authenticité de la révélation biblique relative à Moïse, nié son existence historique et ramené ce que la Tradition rapporte à son sujet, au mythe de Bacchus. Plus près de nous, un autre érudit chrétien, le pasteur protestant H. Cazelles a écrit avec une compréhensible perplexité : «Il y a donc encore une part d'incertitude en toute vie de Moïse que l'on voudrait écrire à l'heure actuelle».
Les sources historiques concernant un personnage de cette envergure sont quasi inexistantes. Elles sont réduites aux données bibliques ou aux vagues indications d'époque très postérieures à la Thora que l'on trouve dans les Evangiles, les Actes des Apôtres, les Epîtres pauliennes et le Coran. A quelle époque se place l'apostolat de Moïse ? On l'a situé entre 1725 et 1220 av. Jésus-Christ, sous le règne d'un pharaon qui n'est pas identifié d'une manière sûre : Aménophis III ? Aménophis IV ? Ménépath ? De nos jours, on n'est pas plus avancé. C'est tout juste si on a ramené les deux dates à 1415 et 1240 av. Jésus-Christ. Ces limites chronologiques montrent, à elles seules, toute l'obscurité qui entoure sa biographie. Il est déconcertant, en effet, que son passage qui ne pouvait être que fulgurant en raison même des signes divins (miracles) qui se sont manifestés publiquement durant son apostolat et de l'importance historique qu'il a revêtue, n'aient suscité aucun témoignage écrit avant Flavius Josèphe (né en 46 ap. J.-C.). N'est-il pas étonnant que cinq siècles plus tôt, le génial voyageur grec Hérodote, si curieux des choses de l'Egypte, du Proche et du Moyen-Orient n'en ait pas parlé.
On peut même remarquer que plus ces sources sont tardives, plus grande s'avère sa mission et plus fréquente apparaît l'assistance que Dieu lui prodigue. Jérémie fait de lui un simple intercesseur auprès de Dieu.
Les autres livres ne mentionnent Moïse que par allusion ou par rapport à la loi. Son nom lui-même demeure aussi bien par son origine que par sa signification d'une décourageante obscurité, comme nous le verrons un peu plus loin, s'il plaît à Dieu.
Si au point de vue historique, on est réduit quant à la date approximative de sa naissance, à des probabilités sujettes à caution, du moins le milieu géographique et le contexte social dans lesquels il a vu le jour ne sont pas tout à fait inconnus. (à suivre...)


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