Constat n La plupart de ceux qui se sont installés au Canada avaient une situation plus ou moins stable ici. Le Canada est devenu, ces dernières années, la destination privilégiée des Algériens emballés par l'idée de s'installer ailleurs. Après le durcissement des lois régissant l'émigration en Europe en général et en France en particulier, beaucoup se sont rabattus sur ce pays de l'Amérique du Nord qui offre encore la possibilité aux étrangers d'y émigrer en toute légalité. Selon Salim Aggar, chargé des relations publiques à l'ambassade du Canada à Alger, la communauté algérienne établie au Canada s'élève à un peu plus de 50 000 personnes. Elle est considérée comme l'une des plus importantes communautés arabes au Canada, selon notre interlocuteur. «La plupart des Algériens, soit 80 % environ, résident dans la province francophone du Quebec», précise-t-il encore. C'est dire que la langue française parlée dans cette province est pour beaucoup dans le choix porté par nos compatriotes sur le Canada pour réaliser leurs «rêves». Mais quels sont justement ces «rêves» ? Il semble qu'un grand nombre de ceux qui sont partis avaient pour objectif d'avoir un nouveau rythme de vie et de meilleures ressources financières. Mais il y a aussi ceux qui espéraient seulement avoir les «papiers» canadiens pour pouvoir voyager librement et s'installer là où ils veulent. Autrement dit, le Canada pour eux n'est qu'un tremplin pour aller aux USA ou en Europe. Pour d'autres encore, il s'agissait surtout d'offrir à leurs enfants l'occasion de vivre dans un environnement «à même de leur permettre de construire leur avenir et de réussir leur vie». Une chose est sûre en tout cas : les difficultés rencontrées par les uns et les autres ici ont lourdement pesé dans leur décision de partir dans ce pays si lointain qu'est le Canada. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, la plupart d'entre eux avaient une situation plus ou moins stable ici en ce sens qu'ils travaillaient et avaient des revenus réguliers. C'est que pour postuler à l'émigration au Canada, il faut avoir une expérience professionnelle et une certaine somme d'argent.