Accord n Huit pays européens ont convenu, hier à Madrid, d'interdire à l'avenir les régularisations massives en Europe. L'Union européenne (UE) souhaite engager des négociations avec l'Algérie au sujet de l'immigration clandestine. Le président du Conseil européen, Matti Vanhanen, a lancé, hier vendredi, un appel dans ce sens, dans une réponse à une lettre sur l'immigration illégale que lui ont adressée les chefs d'Etat ou de gouvernement de huit Etats membres, a indiqué la présidence en exercice de l'UE. Pour le Premier ministre finlandais qui assure la présidence du Conseil européen, les négociations doivent être engagées «sans trop tarder» sur l'expulsion des immigrants clandestins vers leurs pays d'origine, précisant que l'UE s'efforce de «mettre en place par tous les moyens un système de réadmission respectueux des principes de la protection internationale». Pour cela, l'établissement d'«un partenariat avec les pays d'origine et de transit de l'immigration illégale» est plus que nécessaire, a-t-il poursuivi. Il est tout aussi indispensable, selon lui, de mettre en place, à long terme, une politique commune pour une action durable sur les causes de l'immigration illégale «au lieu de nous contenter de l'endiguer bon an mal an». Par ailleurs, huit pays de la rive Sud de l'UE ont convenu, hier, à Madrid, d'interdire à l'avenir les régularisations massives en Europe. La proposition avait été faite par le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion de ministres de huit pays européens durement confrontés au problème de l'immigration clandestine, à savoir l'Espagne, la France, l'Italie, la Grèce, Malte, Chypre et la Slovénie. Malgré la polémique suscitée par les propos de Nicolas Sarkozy au sujet de la décision prise par l'Espagne, l'année dernière, de régulariser quelque 600 000 sans-papiers, les ministres européens ont fini par tomber d'accord sur la nécessité d'interdire toute régularisation massive d'étrangers illégaux en Europe à l'avenir. Les ministres européens présents à Madrid ont également décidé de demander à l'UE de créer un réseau européen de patrouilles côtières qui agiraient «au plus près des côtes africaines».