Résumé de la 11e partie n Kenza et Samir sont rentrés de croisière. Nadia découvre avec bonheur que sa fille ne rejette plus son cousin... Quelques jours après, elle reprend ses cours à l'université. En fait, elle s'y rend deux ou trois fois par semaine pour suivre les séminaires, le reste du travail étant de la recherche. C'est Samir qui la dépose, mais il lui arrive aussi de partir seule. Quand elle ne trouve pas de bus ou de taxi pour revenir, elle l'appelle. — Il faudra songer à passer ton permis de conduire, lui dit-il. Un jour, tu auras ta propre voiture et tu seras plus autonome ! — C'est une bonne idée, dit-elle. Elle rit à l'idée d'avoir une voiture et de pouvoir la conduire. — C'est mon frère Fouad qui va rager ! Il a toujours rêvé d'avoir une voiture ! — Eh bien, il n'a qu'à passer son permis, on va l'aider à avoir sa voiture ! Fouad est en formation – une formation payée par l'oncle — il trouvera un emploi, à sa sortie et il aura une voiture ! Elle se rappelle les propos de son père quand il l'a forcé à épouser Samir : ce mariage leur apportera beaucoup... Il leur apporte, mais à eux... Certes, elle ne rejette plus son cousin, qu'elle s'est même mise à estimer, mais elle ne l'aime toujours pas et elle se sent contrainte de vivre avec lui. Elle ne sait pas de quoi l'avenir sera fait mais, pour le moment, elle se contente de vivre. Elle retrouve avec plaisir ses amies de la faculté. Elle leur a, bien sûr, caché son mariage. Elle enlève même ses bagues et ne les remet qu'une fois hors de l'université. Une fois, elle a oublié de les remettre et Samir lui en a fait la remarque. — Où sont passées tes bagues ? Elle rougit et ouvre son sac. — Je les enlevées, dit-elle, on m'a dit qu'on volait les bijoux ! L'explication n'a pas semblé convaincre Samir, surtout qu'elle n'a pas enlevé le collier qu'elle porte au cou, mais il s'en est contenté. Une fois, une de ses amies lui parle de Hakim. — On ne le revoit plus par ici, lui dit-elle. — Il est rentré chez lui, dit Kenza. — Il ne vient pas te voir ? — Pourquoi viendrait-il de si loin ? — C'est ton ami, non ? — C'est un camarade, pas plus ! — Je croyais... — Tu n'as rien à croire ! Avec une autre fille qui lui demande également des nouvelles de Hakim, elle répond avec plus de brusquerie encore : — Hakim n'est rien pour moi, si tu veux de ses nouvelles, tu n'as qu'à aller le voir, chez lui ! Elle a eu mal au cœur de parler de la sorte de Hakim, mais elle ne veut plus qu'on l'évoque devant elle. Elle ne passe même plus à la poste pour voir s'il ne lui a pas envoyé, en poste restante, du courrier. (à suivre...)