Résumé de la 13e partie n Kenza retrouve, chez elle, les lettres de Hakim. Elle pense les brûler mais elle finit par les garder. Juste pour le souvenir. Elle emporte donc les lettres et les cache dans sa mallette à bijoux, qu'elle prend soin de fermer à clé. En réalité, Samir est un homme très discret qui ne fouille pas dans ses affaires : elle poserait les lettres sur une étagère de l'armoire, il ne les ouvrirait pas ! Kenza met plusieurs jours avant de reprendre les lettres. Elle profite de la sortie de son époux pour ouvrir la mallette. Les lettres sont là et semblent la supplier de les ouvrir. Elle en prend une et la lit, puis une seconde et toutes les autres. «Cher Hakim, soupire-t-elle, comme tu m'aimes !» Il l'aime, mais elle ? «Moi aussi, je t'aime», dit-elle, comme si elle lui parlait. «Tu m'aimes vraiment ?» dit une voix en elle. «Comment peux-tu en douter ?», dit-elle à voix basse. «Alors pourquoi as-tu épousé ton cousin ?» Elle pleure. La voix intérieure qui lui parle insiste : «Dis-moi pourquoi tu l'as épousé ! — J'ai été contrainte ! — On t'a posé le couteau sur la gorge ? — Oui, presque... — Quand bien même on t'aurait forcée, tu aurais dû résister, refuser... — Je ne pouvais pas ! Mon père, mon frère, ma famille : ç'aurait été la rupture... Mon oncle nous aurait reniés ! — Et alors, dit la voix, que t'importe ta famille quand c'est ton amour qui est en jeu ? Moi je t'aime, j'aurais tout laissé pour toi !» Elle pleure. La voix insiste : «Tu ne m' aimes pas, tu ne m'aimes pas ! — Je ne peux plus rien faire ! — Si, si, dit la voix, tu peux encore partir, tu peux aller le rejoindre, lui t'attend…» Elle ferme les lettres et les remet dans la mallette. Elle va essayer de ne plus les ouvrir puisqu'elles lui font tant de peine. Les jours suivants, en passant devant la poste, elle pense à Hakim. C'est là qu'elle récupère le courrier qu'il lui envoie en poste restante. Elle hésite puis entre. Elle va au guichet de la poste restante et demande s'il y a du courrier pour elle. Le préposé prend un paquet de lettres. Il les passe en revue, puis dit : — Il n'y a rien pour vous ! — Vous avez bien regardé ? insiste-t-elle. — Oui, dit le préposé. Il n'y a rien à votre nom ! Elle sort de la poste, à la fois intriguée et inquiète. Depuis plusieurs mois, en fait depuis son mariage, Hakim ne lui a plus écrit. Son courrier a-t-il été détourné ? Et par qui ? Ou alors l'a-t-il oubliée ? Peut-être qu'il a appris qu'elle s'était mariée et qu'il s'est détourné d'elle... (à suivre...)