Résumé de la 19e partie n Hakim propose à Kenza que chacun d'eux divorce de son côté pour qu'ils puissent se marier. Il lui fixe rendez-vous. Elle est rentrée. Par bonheur, Samir n'est pas à la maison et, après être restée un court instant avec sa mère, elle est montée à l'étage de la villa qu'elle occupe et elle s'est enfermée dans sa chambre à coucher. Elle se regarde dans la glace de la coiffeuse. «Mon Dieu !», s'exclame-t-elle. Il est revenu, il s'est marié mais il l'aime toujours : il suffit qu'elle le lui dise pour qu'il divorce de sa femme... «Je veux que tu me dises que tu m'aimes toujours», lui a-t-il demandé, suppliant. Bien sûr qu'elle l'aime et qu'elle continuera à l'aimer, quoi qu'il arrive ! Il est revenu, il est revenu pour elle ! Il lui a avoué sa faute et il veut la réparer. Elle est très excitée, comme si elle revenait d'un premier rendez-vous. Son regard tombe brusquement sur un cadre posé sur une table de nuit : une photo d'elle en robe blanche, aux côtés de Samir. Elle a le visage fermé et lui sourit. «Qu'il est moche !» ne peut-elle s'empêcher de remarquer. Hakim, lui, n'est pas moche, il est même très beau... Ces yeux pénétrants, ce visage franc, ces mains si puissantes et si douces à la fois... Elle frémit en se rappelant le contact de ses doigts sur sa main... Son regard va de nouveau vers le cadre. Ce visage en lame de couteau, ces yeux globuleux, ce corps disgracieux, comment a-t-elle pu supporter cet homme ? Elle va vers la table de nuit et renverse le cadre. «Je ne veux plus le voir !» Elle se jette sur le lit et se met à pleurer. «Hakim, Hakim, mon amour !» Elle ne l'a jamais oublié, elle lui pardonne de s'être marié, elle est prête à tout oublier pourvu qu'il lui revienne. Elle oublie qu'elle est mariée et qu'elle vit avec un homme. Un homme qui est arrivé, au prix de gros efforts et de beaucoup de patience, à se faire accepter d'elle. Et voilà que tout s'écroule désormais, comme un château de cartes, sous les coups de boutoir de l'amour ! Elle a envie de crier. Elle enfonce son visage dans un oreiller pour que sa belle-mère, au rez-de-chaussée ne l'entende pas. «Hakim, je t'aime !» Elle reste ainsi un long moment, dans une sorte d'extase, se rappelant le moindre mot du jeune homme, répétant inlassablement ses propositions. Le bruit d'un moteur familier la fait frémir. C'est Samir qui revient. Elle se lève précipitamment, se regarde dans la glace : elle essuie ses larmes, elle arrange ses cheveux et ajuste sa robe. «Elle est rentrée ?» C'est la voix de Samir. «Elle est montée dans sa chambre», répond Fatima, sa belle-mère. Et elle entend le bruit lourd des pas de Samir. Comme elle voudrait ne pas le voir ! (à suivre...)