Résumé de la 18e partie n Kenza avoue à son tour à Hakim qu'elle s'est mariée. Le jeune homme est comme foudroyé, il incrimine ses parents. Il la regarde, atterré. — Tu as donné ton accord ? — Oui, dit-elle, comment faire quand ta famille te met en quarantaine, quand tu es accusée d'œuvrer contre ses intérêts ? J'ai parlé de toi à ma mère, tu sais... Hakim sursaute. — Et alors ? — Elle m'a compris, mais elle aussi elle m'a incité à épouser mon cousin ! — La raison contre l'amour, plutôt l'argent contre l'amour ! — C'est bien cela... Mais que pouvais-je faire ? Il s'emporte. — Tu pouvais faire beaucoup ! Déjà, il fallait m'appeler, ensuite refuser ce mariage ! Non, tu n'as pas résisté suffisamment ! Elle se met en colère aussi, elle pointe vers lui un index accusateur. — Et toi, tu as résisté quand ta famille a voulu te marier ? Il se renfrogne. — Ce n'est pas la même chose ! — Oui, tu as raison, ce n'est pas la même chose : toi, tu es un homme, tu peux partir quand tu veux, moi, c'est différent : je suis sous la botte de mon père et de mon frère... tout refus aurait été assimilé à de la révolte ! — Il fallait te révolter ! — Pour qu'on me renie ? Qu'on me jette dans la rue, peut-être ? — Je t'aurais épousée ! — Tu aurais eu deux épouses ? Il baisse la tête, ne sachant que dire. Kenza se calme. — Je crois que le sort a joué contre nous ! Il relève la tête. — Je ne veux pas que tu parles de la sorte ! — Et comment voudrais-tu que je parle ? — Je veux que tu me dises que tu m'aimes toujours ! — Je te le dirais, si tu veux, mais qu'est-ce que cela peut changer ? — Cela peut tout changer ! Nous pouvons refaire notre vie ! — Je viens de te dire que je suis mariée ! — Moi aussi, je le suis, nous divorcerons chacun de son côté ! Elle se lève. — Ce n'est pas raisonnable ! Il veut la retenir. — Je dois rentrer ! — Il t'attend ? Hakim a insisté sur le «il». — Je connais ton emploi de temps, dit-il, je te retrouve au prochain cours, mercredi. Elle s'en va sans se retourner. (à suivre...)