L'Association de sauvegarde de l'activité commerciale (Asac) a organisé, hier, une conférence de presse à son siège, à Alger. Le président de l'association, Hfaifa Ayache, qui a animé la conférence, estime que l'ordre du gel des activités de l'association est injuste et illégal. «Il émane d'une volonté personnelle de la part du wali d'Alger», assure M. Hfaifa. Sur ordre du wali d'Alger, un arrêté ministériel daté du 28 mars 2006 avait gelé les activités de l'association. Les motifs avancés sont : la déviation des objectifs pour lesquels est née l'association, le non-respect de la loi n° 28/29 sur l'organisation des groupements et manifestations publiques, l'incitation des commerçants au non-respect des décisions des pouvoirs publics et l'utilisation de l'association à des fins personnelles. Le président de l'association se défend de toutes ces accusations et affirme qu'il ne cédera pas aux harcèlements administratifs. «Le gel de nos activités coïncide avec le jour de la visite du président de la République à Bab El-Oued. Nous avons voulu le rencontrer pour dénoncer les agissements de certains responsables corrompus au sein des pouvoirs publics», avance M. Hfaifa. «Nous gênons beaucoup de monde», poursuit-t-il. Cela fait trois ans que l'association existe et son responsable certifie qu'elle n'a jamais reçu la moindre aide de la part des pouvoirs publics. «Malgré notre statut officiel, nous fournissons tout ce dont nous avons besoin de nos poches, même le siège est un local à moi», assure le responsable. M. Hfaifa dit reprendre les activités de l'association afin de combattre le commerce illégal et l'augmentation des prix des aliments en ce mois de ramadan. « Dès qu'il y a une hausse des prix, les commerçants sont montrés du doigt et pourtant, ce sont les pouvoirs publics qui doivent se charger du contrôle des prix», souligne-t-il, tout en regrettant ce qu'il appelle «une anarchie voulue» qui fait de l'activité commerciale un terrain pour toutes les aberrations. Pour finir, M. Hfaifa demande à ce qu'il y ait une enquête sur le gel «illégal» de l'association qu'il préside.