Avec un taux annuel de croissance de 3 à 5%, le parc aura doublé dans une perspective de 15 à 20 ans. Si de grands projets pour remédier à cette situation n?avaient pas été lancés, tels les trémies, les échangeurs, le tramway programmé dans les 4 ans à venir, il serait quasiment impossible, dans quelques années, de se déplacer à Alger. Pour l?instant, la capitale souffre d?«asphyxie». Certains tronçons sont impraticables. Même les petites ruelles désertes il ya quelques années, sont envahies par les automobilistes qui sont obligés de les emprunter dans le but d?éviter les bouchons. Aussi, les usagers de la route habitant à la périphérie d?Alger peuvent mettre, parfois, et cela sans exagérer, jusqu?à deux heures pour rejoindre le centre ville de la capitale. Klaxons, bruits et pollutions sont devenus les caractéristiques typiques de la capitale. Pas de répit. Même le plaisir que certains ressentaient, un week-end ou un jour férié à traverser seuls la ville d?Alger, n?existe plus. La razzia du transport collectif a aggravé cette situation. L?ouverture des activités de transports de voyageurs a permis, à l?évidence, de résoudre dans de grandes proportions l?épineux problème des transports en milieu urbain, mais elle a aussi engendré l?augmentation du nombre de véhicules, sans parler de l?absence de parkings qui poussent les transporteurs à squatter les bords de la chaussée, créant ainsi des embouteillages monstres. La mauvaise répartition spatiale de l?offre ? déséquilibre entre les axes à forte demande qui sont bien desservis et les axes à faible demande qui sont dépourvus de moyens de transport collectif ? n?a pas non plus convaincu l?usager de laisser son véhicule chez lui afin de réduire ces embouteillages.