Mostaganem l 2 950 postulants à un micro-crédit attendent depuis qu'ils ont déposé leurs dossiers, le fameux sésame ou l'accord des différentes banques pour financier leurs projets. Selon le coordinateur de l'Angem, depuis la mise en œuvre à travers la wilaya du dispositif portant octroi de micro-crédits, seuls 20 dossiers sur les 40 finalisés et déposés auprès des trois banques publiques impliquées dans cette opération du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale ont reçu l'aval. D'un montant variant de 50 000 à 450 000 dinars, les prêts, sous forme de crédits bancaires, ont été accordés par la Banque du développement local (BDL) à une trentaine de postulants qui ont bénéficié de virements. Par contre, les 7 promoteurs s'étant adressés à la Banque extérieure d'Algérie (BEA) sont dans l'expectative depuis près de deux ans, continuant d'espérer le financement de leur projet. Le responsable de l'antenne de l'Angem ne cache pas sa déception face «au sort réservé par les trois banques chargées de prendre en charge, au nom de l'Etat, le financement de ces différents dossiers, en dépit des conventions de partenariat par lesquelles leurs décideurs se sont engagés». Parmi les 2 950 projets que les jeunes promoteurs espèrent concrétiser, les plus fiables — au nombre de 1 393 au vu des études d'impact social et économique les entourant — relèvent du créneau de l'agriculture. Les postulants au microcrédit ciblent également l'artisanat, le bâtiment ainsi que les secteurs de l'industrie et des services. La seule formule ayant abouti à des résultats probants, notamment en terme de promotion de la femme rurale, concerne le prêt non rémunéré (PNR) dont 499 dossiers sont en cours de financement à travers l'arrière-pays mostaganémois. Quelque 375 femmes et jeunes filles ont reçu, ces dix derniers mois, le pécule de 30 000 dinars pour se lancer dans des projets d'artisanat ou de petit élevage.