Près d'une année après l'installation de la coordination de wilaya de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem), aucune banque publique n'a financé, à ce jour, le moindre projet. Au mois de février dernier, un premier lot de 42 dossiers éligibles au financement a été remis aux banques pour étude mais, faute de circulaire d'application, ils furent aussitôt restitués à la coordination de l'Angem. Les agences et succursales locales de la BNA ont récemment reçu la fameuse instruction. 26 dossiers de financement ont été soumis, la semaine dernière, à cet organisme financier mais la banque de l'agriculture ne semble pas encore prête, à l'échelle locale, à étudier les premiers projets de financement afin de relancer le dispositif. Or, ce sont quelque 300 dossiers ficelés de projets, dont la plupart sont inscrits dans le créneau de l'agriculture, qui “moisissent” dans les tiroirs de la coordination de wilaya de l'Agence nationale, dans l'attente d'un hypothétique financement. Ainsi, des trois formules de financement prévues dans le cadre du dispositif d'octroi du micro-crédit, seul le PNR (Prêt non rémunéré), pour lequel la contribution des organismes financiers n'est pas sollicitée, est mis en œuvre pour l'heure. En ce sens, quatre-vingt cinq promoteurs ayant soumis des projets n'excédant pas les trois millions de centimes ont reçu l'aval des instances centrales de l'agence nationale qui en a décidé le financement. Généralement, ce sont des projets qui portent sur l'achat de matières premières destinées à la transformation. Ce prêt sans intérêts suscite plus d'engouement chez les femmes rurales en particulier. M. O. T