La BNA reste l'établissement le plus entreprenant, puisque cette banque a reçu 61 dossiers dont 45 ont obtenu l'accord de principe de financement. À Mostaganem, avec 5 537 micro-projets financés depuis la mise en place du dispositif du micro-crédit et l'installation, au mois de juin 2005, de la coordination locale de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem), seul le PNR (prêt non rémunéré), pour lequel la contribution des organismes financiers n'est pas sollicitée, se révèle être la formule la plus dynamique parmi les trois modes de financement prévus dans le cadre du dispositif d'octroi du micro-crédit. “À hauteur de l'appréciable taux de 67% du remboursement des crédits perçus, nombreux sont les promoteurs qui ont déjà assaini leur situation vis-à-vis de l'agence et prétendent à un second prêt !'' affirme le coordinateur local de l'Angem. Dans ce cadre, les promoteurs ayant soumis des projets n'excédant pas les trois millions de centimes ont reçu l'aval des instances centrales de l'Agence nationale qui en a décidé le financement. Généralement, ce sont des projets qui portent sur l'achat de matières premières destinées à la transformation, sinon à l'acquisition de semences et plants pour l'activité agricole. Ce prêt sans intérêts suscite plus d'engouement chez la gent féminine, rurale en particulier. Femmes et jeunes filles au foyer y prétendent afin de relever un tant soit peu les ressources financières de la famille. En matière de financement triangulaire, mettant à contribution les organismes financiers, la banque publique la plus entreprenante demeure, pour l'heure, la Banque nationale d'Algérie (BNA). Sur les 61 dossiers qui lui ont été soumis pour étude, 52 ont reçu l'accord de principe en vue du financement. L'initiative constitue un record à inscrire à l'actif de cette banque dont la contribution a permis, jusque-là, la concrétisation de huit microprojets. Des microprojets consistant en un atelier de vulcanisation à Mesra, un salon de coiffure à Mostaganem, une boutique de réparation en orfèvrerie à Mesra, deux ateliers de menuiserie à Kheïr Eddine et Aïn Boudinar, un atelier de mécanique auto à Bouguirat, ainsi que l'aide à deux jeunes peintres en bâtiment pour fonder leur propre micro-entreprise. En seconde position, la BDL (Banque de développement local) a décidé du financement de 25 projets. Le CPA (Crédit populaire d'Algérie) n'a retenu qu'un seul dossier de financement. Conséquence de cette léthargie, du moins “timidité”, dans l'adhésion au dispositif, on ne se bouscule plus à la porte de la coordination de l'Angem, comme au début de son ouverture en automne 2005. Des projets et des promoteurs potentiels, ce n'est point ce qui manque à Mostaganem ! Surtout quand il s'agit d'investissements nécessitant un faible capital de départ. Le dispositif du micro-crédit, plafonné à 40 millions de centimes, intéresse nombre de postulants, hommes et femmes. Ainsi, ce sont près de 2 800 demandes d'octroi de micro-crédit qui ont été formulées dès les premiers mois de la mise en place de la structure de gestion du dispositif. M. O. T.