La plupart des banques publiques ou privées internationales respectent leurs engagements pendant le mois sacré. Les horaires sont certes réaménagés comme dans n'importe quelle administration, mais le fait notable est que le travail se déroule sans répit pour les employés ou les agents de caisses. Boulevard Mohammed V, une agence de la Cnep est assaillie pendant tout l'après-midi par une foule de clients. Dans le silence de la salle, on entend le cliquetis des micro-ordinateurs et des télex. «On ne se plaint pas car chacun passe lorsque arrive son tour. Je ne suis là que depuis 10 minutes et dans un instant, j'en aurai fini», nous dit un client présent sur les lieux. On ne sent aucune irritation chez les employés, qui se montrent plutôt aimables et courtois envers leur clientèle. Rue Larbi Ben-M'hidi, une agence BDL resplendit : l'intérieur est entièrement décoré de marbre. Dans une immense salle, quelques clients attendent, en ce mercredi, à 13h 30. Une jeune opératrice tapote sur son clavier. «On n'a aucun problème pendant le ramadan du fait que le rythme diminue l'après-midi», assure-t-elle. Sur instruction de la direction, les femmes employées voire les cadres peuvent quitter leurs postes à 14h 30 pour faire face à leurs obligations familiales et surtout préparer leurs repas. A 15h 00, le lieu est pratiquement vide, excepté deux ou trois personnes qui sont en pourparlers avec un opérateur. Ce dernier explique à ses hôtes les procédures de domiciliation bancaire. «Il est extra ce type !», lance un client, la soixantaine bien entamée, qui affiche un large sourire en sortant. A 15h 30, le préposé à la sécurité inspecte les lieux avant de verrouiller la porte principale.