Solution n Annan appelle à la mutation du Hezbollah en une formation politique pour assurer la paix durable au Liban et la souveraineté de ce pays. Le Hezbollah a appelé, hier vendredi, à la mise en place d'un cabinet d'union nationale au Liban. Un gouvernement d'union nationale est «une option sérieuse à laquelle il est inutile d'essayer d'échapper», a déclaré cheikh Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah, dans un discours lors d'un rassemblement à Beyrouth à l'occasion de la journée d'El-Qods. «Nous voulons une représentation réelle, qui ne soit pas fictive», a-t-il dit, affirmant, «nous sommes tous partenaires et cela doit se traduire de manière légale». Le Hezbollah, qui est représenté au cabinet de la majorité parlementaire antisyrienne, veut l'entrée au gouvernement d'autres forces politiques du pays, notamment celle de son allié Michel Aoun, le chef chrétien du Courant patriotique libre, ce que la majorité refuse. Par ailleurs, dans son rapport adressé au Conseil de sécurité, Kofi Annan, a indiqué que la transformation du Hezbollah en un parti, exclusivement, politique, est un élément clé pour assurer la fin permanente des hostilités et la restauration complète de la souveraineté du Liban, de son intégrité territoriale et de son indépendance politique. Le document publié, jeudi dernier, est le 4e rapport de Annan sur la mise en œuvre de la résolution 1 559 du Conseil. Celle-ci exigeait le départ du Liban des troupes et services de sécurité syriens et le démantèlement de toutes les milices libanaises ou étrangères opérant au Liban et l'exercice par le gouvernement libanais de sa pleine souveraineté sur la totalité du territoire du pays. «Ce qui n'est pas encore totalement le cas», déplore le secrétaire général. «Il est indispensable que toutes les parties ayant une influence au Liban soutiennent un processus politique constructif», poursuit le rapport, soulignant que cela s'adresse aussi aux parties extérieures au Liban comme la Syrie et l'Iran. «L'établissement de relations diplomatiques complètes entre le Liban et la Syrie et la démarcation de leur frontière, y compris dans le secteur des fermes de Chebaâ représenterait des pas essentiels vers la promotion de la paix dans la région», ajoute-t-il. Annan souligne qu'il s'emploie à «fournir les documents cartographiques, légaux et politiques nécessaires à l'appréciation des implications de l'approche préconisée par le gouvernement libanais dans son plan en sept points».