Réinsertion n L'on murmure, çà et là, une éventualité du retour de la section football du MC Alger à la Sonatrach, mais faut-il pour autant trouver la bonne formule pour une réintégration sans heurts ? Le Mouloudia d'Alger a été souvent une exception. Partant de ce principe, il n'est pas à écarter que la section football de ce club doyen revienne à la maison après quelques années d'errance sous la coupe de l'association El-Mouloudia. Mais est-ce possible ? Dans un passé très récent, cette question ne faisait pas du tout partie de l'imaginaire et d'un quelconque débat. Ni les dirigeants et membres de l'association El-Mouloudia ne l'évoquaient, et encore moins le président des 13 autres sections Mohamed Djouad qui nous a toujours rappelé qu'il n'était pas intéressé par un quelconque retour de la section rebelle. Mais cette question le dépasse, comme ce fut le cas la première fois, lorsque les décideurs «d'en haut» avaient signé le protocole d'accord de rétrocession de la section football aux dirigeants civils. Aujourd'hui, des voix, comme celle de l'ex-dirigeant Abdelkader Drif défenseur acharné d'un retour sous la coupe de la grande compagnie pétrolière, évoque cette possibilité. Même si les textes de loi, notamment la loi 10-04, sur les associations sportives dictent d'autres formes d'organisation et de statuts, il est convenu que dans le contexte algérien on arrive toujours à trouver des compromis ou à contourner la loi par des mesures ou statuts d'exception. D'autant que dans le protocole d'accord il est mentionné que la Sonatrach est en droit de reprendre la section en cas de crise ou de manquement à l'obligation de résultat. Or, le MCA est descendu en seconde division en 2002, mais Sonatrach n'a pas réagi, de même qu'aujourd'hui devant une énième crise existentielle. En outre, il faudra mettre, une fois pour toutes, fin à cette situation ridicule d'un club bicéphale avec, d'un côté les 13 sections sportives que gère Mohamed Djouad et la section football, le tout dans un flou artistique qui engendre tous les problèmes que connaît le club. Au MJS, à la FAF et à Sonatrach de replonger de nouveau dans ce dossier laissé en suspens en 2001 et qu'un simple protocole d'une durée de trois ans ne pouvait résoudre définitivement. Sachant qu'au passage le Mouloudia d'Alger est un club qui brasse des milliards à travers l'aide de Sonatrach et de l'apport des sponsors et que les convoitises les plus viles nécessitent une gestion plus rigoureuse et compétente à la mesure du standing du doyen et du plus populaire de nos clubs.