Sécuriser n Selon les dires du chef de l'Exécutif, le pays dispose, actuellement, d'un gros silo de blé apte à assurer une autosuffisance alimentaire. Quant à la pomme de terre, le recours à l'importation est envisagé et ce, à l'effet de casser les prix. Evoquant le récurrent problème de la sécurité alimentaire qui défraie ces temps-ci la chronique avec une pluviométrie parcimonieuse et une moisson qualifiée de «vaches maigres», l'invité du Forum de l'Entv a tenu à rassurer tout le monde : «Alhamdoullah… l'Algérie est bien loin de la famine.» Comme preuve de cette assurance, M Belkhadem a fait savoir devant l'assistance que «le pays dispose actuellement de réserves suffisantes en blé.» Et d'ajouter qu'en dépit du prix excessif de ce produit vital sur les marchés mondiaux (200 dollars le quintal), «l'Algérie a importé des quantités largement suffisantes depuis le mois d'août pour couvrir pratiquement toute une saison agricole et éviter ainsi une quelconque rupture de stock». Mieux encore, d'autres arrivages de blé «ont été programmés pour la période s'étalant jusqu'à la fin octobre», affirmera-t-il. Toujours dans le domaine agricole, marqué ces derniers jours, par le problème de la rareté et de l'indisponibilité et le diktat des spéculateurs sans foi ni loi, le Chef du gouvernement prend l'exemple de «la tragédie de la pomme de terre» pour adresser des tirs nourris à l'encontre des «prédateurs qui gravitent dans les sphères économiques et notamment dans le secteur agricole et agroalimentaire». Pour résumer un peu la situation pour le moins catastrophique, il dira que la question «n'est pas une affaire de production, mais plutôt une affaire de vertu et d'éthique». Selon lui, les prix de la pomme de terre qui avaient frisé l'irrationnel en franchissant, dans certaines régions, la barre des 120 DA, «ont été fixés par les propriétaires des frigos qui usaient de méthodes machiavéliques pour engranger le maximum de profit en très peu de temps». Comme réplique immédiate, M. Belkhadem a déclaré avoir intimé l'ordre aux ministres du Commerce et de l'Agriculture d'étudier d'abord les mécanismes d'un contrôle rigoureux au niveau des marchés de gros et ensuite, si jamais les spéculateurs ne lâchaient pas prise, d'examiner l'éventualité de recourir à l'importation de grosses quantités de pommes de terre «dans l'optique de casser les prix».