"Mascara" A vocation agricole, la wilaya occupe une position privilégiée dans ce secteur, élément catalyseur des activités agricoles, industrielles et sanitaires. Chaque année, la direction de l?hydraulique de la wilaya de Mascara dresse une liste de projets susceptibles d?être concrétisés avec présentation des fiches techniques mais, si certains projets sont retenus, d?autres, pour des raisons évidentes, ne le sont pas. La priorité étant réservée à l?alimentation en eau potable et à l?assainissement. Sur le plan potentialités hydriques, la wilaya de Mascara dispose d?un grand barrage d?une capacité de 1 420 000 m3 implanté dans la commune de Aïn Fekan, d?un autre à Bouhanifia d?une capacité de stockage de l?ordre de 25 446 000 m3, celui de Fergoug et ses 5 376 000 m3 et celui de Chorfa dont les capacités de stockage ont été améliorées grâce aux travaux entamés. Mais entre les capacités fictives et les réelles, l?écart est trop grand, il est dû en grande partie à la sécheresse qui sévit depuis plusieurs saisons dans la région. En outre, la wilaya de Mascara, par le truchement de la direction de l?hydraulique, avait réalisé entre 1980 et 1989, 44 retenues collinaires destinées à augmenter les capacités de stockage et permettre l?irrigation des terres agricoles situées en zone rurale. sur ces 44 retenues, seule une vingtaine reste en exploitation. Les unes asséchées, les autres envasées. Chaque année, la disparition d?une, voire, de deux retenues est enregistrée et faute de succès, l?opération n?a pas été renouvelée car, à ce rythme, les autres retenues finiront par disparaître les unes après les autres. L?eau demeure le souci majeur des responsables de la wilaya qui déploient des efforts considérables pour donner un motif de satisfaction à la population et assurer l?autosuffisance en eau potable à l?ensemble des communes de la wilaya et une régularité dans l?alimentation des zones industrielles de Mascara et de Sig où sont implantées plusieurs entreprises. De plus, le barrage de Fergoug alimente une bonne partie de la zone industrielle d?Arzew. Pour renforcer le débit réservé à certaines communes de la wilaya en AEP, plusieurs opérations relatives aux adductions et aux forages sont en cours ou en voie d?achèvement. Depuis l?avènement du démembrement des Exploitations agricoles collectives (EAC), le nombre de puits dans la plaine de Ghriss notamment, a été multiplié par cent. Les autorisations délivrées par la direction de l?hydraulique durant une certaine période avaient constitué une menace pour la nappe phréatique car la situation a été mise à profit par certaines gens pour puiser au maximum l?eau souterraine au point que les puits n?étaient espacés que de quelques mètres seulement. Conscientes du danger qu?encourait la région, les autorités de la wilaya avaient décrété l?interdiction de creuser d?autres puits, mettant ainsi un terme à cette hémorragie. Dans le même ordre d?idées, signalons le pompage illicite pratiqué directement par les fellahs et les agriculteurs à partir des cours d?eau pour l?irrigation de leurs lopins de terre situés en bordure et ce, malgré l?installation de la police des eaux chargée de veiller surtout le périmètre et procéder au contrôle de la situation. Mais, toutes ces mesures n?ont pu décourager les contrevenants comme l?atteste le nombre de motopompes installées le long de l?oued El-Hammam. Plusieurs opérations d?adduction et de forage inscrites sur la nomenclature du secteur de l?hydraulique ont été réalisées malgré les difficultés rencontrées et ce, afin de faire bénéficier un grand nombre d?agglomérations. Pour éviter tout mécontentement, la population des douars avoisinant les points d?eau sera la première à en bénéficier.