Difficultés n La réunion, d'hier soir, entre Abbas et Hanniyeh, n'a pas abouti. Mais les négociations se poursuivent sur tous les fronts. Sous le couvert de l'anonymat, une source officielle palestinienne a affirmé que «la rencontre s'est déroulée pendant une heure environ dans un lieu tenu secret à Gaza. Les discussions sur les conditions d'un tel gouvernement n'ont pas abouti, mais vont continuer». Mahmoud Abbas, président palestinien, issu du Fatah, et Smaïl Hanniyeh, Premier ministre, issu du Hamas, ont dit, voici plusieurs jours, être sur le point de sceller un accord sur la composition du futur gouvernement d'union nationale, après plusieurs mois d'impasse. Un précédent accord conclu en septembre sur la plateforme politique du cabinet en question avait été avorté par une série de déclarations de chefs du Hamas refusant toute reconnaissance d'Israël ou des accords passés, comme l'exige l'Occident. De son côté, l'ancien Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï, en visite en Syrie, a fait le point, hier, sur la mise en place d'un gouvernement d'union nationale avec des responsables de mouvements palestiniens basés à Damas. Il a rencontré Maher Al-Taher, membre du bureau politique du Front populaire pour la libération de la Palestine (Fplp) et responsable du mouvement à l'étranger, ainsi que le chef du Front démocratique pour la libération de la Palestine (Fdlp), Nayef Hawatmeh. Il doit encore rencontrer Khaled Mechaâl, le chef du bureau politique du Hamas, ainsi que des responsables syriens. Ce gouvernement doit être «doté d'un programme politique solide basé sur les constantes nationales palestiniennes, et non pas sur la reconnaissance d'Israël et sur les accords d'Oslo», a précisé Maher Al-Taher. Parmi ces constantes, figurent «le droit au retour des réfugiés palestiniens, le droit du peuple palestinien à la résistance et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale», a-t-il poursuivi. Il était, également, question de la reconstruction des institutions de l'OLP avec toutes les composantes nationales, y compris Hamas et le Jihad islamique. La représentation doit être proportionnelle, entre les territoires occupés et les réfugiés palestiniens, selon Hawatmeh et Qoreï. Il est à rappeler que l'engagement a été pris pour qu'un gouvernement d'union soit constitué avant la fin novembre. Les Palestiniens espèrent ainsi la reprise des aides financières internationales.