Constat n Abdelkader Koumas, directeur général de l'établissement public d'Assainissement et d'entretien des routes d'Alger (Asrout), qualifie l'état de la voirie de la capitale d'«acceptable». Ce constat est fait par le responsable qui dit «prendre en considération le fait que la capitale connaît de grands chantiers qui nuisent momentanément à l'état des routes ainsi que la congestion du trafic impliquant un déséquilibre très important». Interrogé au sujet d'un éventuel programme d'assainissement pour préparer la venue de l'hiver, ce responsable répond qu'«il n'y a pas vraiment de programme en préparation, l'assainissement des routes est un travail quotidien. Il faut savoir que Asrout travaille surtout le soir, sauf intervention urgente ou dans quelques quartiers de faible densité de circulation où nos agents peuvent travailler sans causer de désagréments aux usagers de la route». Et d'ajouter : «Notre travail n'est pas visible pour la majorité des citoyens. Quand la route est en bon état et ne présente pas de problème de rétention d'eau ou de crevasses, les gens n'y prêtent pas attention. Nos agents sont quotidiennement sur le terrain. Il y a un effort continuel et on est présent nuit et jour, les Algérois connaissent notre sérieux. D'ailleurs dernièrement nous avons posé au niveau de plusieurs communes des grillages sur les avaloirs pour que les déchets jetés par les citoyens ne les bouchent pas.» M. Koumas a tenu à préciser que le travail d'Asrout se fait en parallèle avec d'autres établissements publics comme l'Office national de l'assainissement (ONA), la direction des travaux publics, l'ADE ou encore Hurbal. Pour garantir un assainissement idéal, la collaboration et le travail d'équipe est une condition sine qua non. Pour ce qui est du budget alloué à l'établissement, M. Koumas dira : «L'enveloppe budgétaire globale était de 400 millions de dinars en 2004, elle a atteint cette année 600 millions de dinars. Ceci nous permet de dire qu'e nous sommes en mesure d'accomplir notre mission dans les règles techniques de l'art.» Concernant les problèmes rencontrés sur le terrain, le plus grand est celui de l'agression de la voirie par les concessionnaires de l'ADE, Sonelgaz, les P&T, entre autres, qui ne respectent pas l'organisation des chantiers. Ils ne prennent généralement pas la peine de remettre la route en l'état initial, refusant de prendre la responsabilité de la réparation de la chaussée quand ils achèvent leurs travaux. Et il incombe aux collectivités locales d'enrayer ce problème et de prendre des mesures envers les récalcitrants. «Je suis pour des ouvertures partielles de chantiers. Quand une entreprise a un grand chantier étalé sur une longue distance, pourquoi les travaux ne se font-ils pas par segments ? Cela gênerait moins la circulation et permettrait un suivi plus efficace des travaux», propose M. Koumas. Rappelons qu' Asrout est un établissement public d'assainissement et d'entretien du réseau routier qui compte pas moins de 1 800 agents actifs au niveau de 28 communes intra-muros de la capitale. Cet établissement, qui prend également en charge deux décharges publiques contrôlées de gravats et de terre à El-Hamiz et Zéralda, compte se développer et prendre en charge la réalisation et l'entretien des routes.