L'acquisition depuis 2004 de moyens et équipements modernes a permis à l'Epic Asrout, établissement de la wilaya d'Alger chargé de l'entretien et de l'assainissement de la voirie et des routes, de mettre fin à plus de quarante points noirs dans la capitale. Un tour d'horizon avec son directeur général. Situés au niveau des 28 communes dites intra-muros, ces points noirs constituaient un véritable calvaire durant les jours d'intempéries. Avec l'installation des grilles, avaloirs et traversées, les eaux de ruissellement ne stagnent plus, fera savoir M. Koumas, ajoutant que les leçons du passé ont été retenues puisque l'entretien du réseau pluvial, des eaux usées et du réseau urbain est une gestion courante assurée sur toute l'année. “Certains avaloirs situés dans les zones vulnérables sont nettoyés dix fois par mois, comme c'est le cas du quartier Ferhat-Boussaâd, à cause du marché qui génère une grande quantité de déchets”, explique-t-il. Un autre point noir, qui empoisonne la vie des habitants et des visiteurs de la rue Molière sur la grande artère Hassiba-Ben-Bouali à chaque fois qu'un orage éclate. Bonne nouvelle au sujet de ce problème qui connaîtra d'ici la fin de l'année une solution définitive avec l'ouverture à hauteur du grand môle de trente sorties, en attendant la fin du projet. Cette opération est menée, selon le directeur d'Asrout, conjointement avec les directions de l'hydraulique et des travaux publics de la wilaya d'Alger. S'agissant des routes, un programme annuel de réparation des nids-de-poule est en pratique. Il n'y aura plus de Bab El-Oued bis “Depuis 2004, on a acquis beaucoup de moyens et matériels adaptés qui nous permettent de faire face à des situations conjoncturelles. Le travail préventif mené par nos différentes équipes conjointement avec les structures compétentes de la wilaya, notamment en matière de contrôle des eaux pluviales, nous amène à dire que le type de catastrophe qui a frappé la région de Bab El-Oued il y a sept ans ne risquera pas de se reproduire. Autrement dit, l'expérience du terrain acquise contribue actuellement à Ghardaïa avec une équipe sur place depuis la survenue de la catastrophe”, confie le responsable de l'Epic. Cependant, certaines contraintes rencontrées sur le terrain ne le laissent pas indifférent, en l'occurrence l'agression que connaissent d'une manière fréquente les trottoirs, due à la mauvaise remise en état par les intervenants une fois les travaux terminés. Pour le responsable, les lenteurs causées par lesdits travaux ainsi que la malfaçon qui les caractérisent sont à l'origine des désagréments qui ne touchent pas uniquement les citoyens mais cela porte préjudice également au nom de l'établissement ciblé à tort par les contribuables ignorant tout de la question. Il faut savoir en effet que, souvent, les caractéristiques techniques ne sont pas prises en considération. De même qu'en ce qui concerne les grands projets d'Alger où les entreprises engagées n'organisent pas leurs chantiers. “Bon nombre de ces dernières s'inscrivent dans le tort par un défaut de signalisation du projet. D'autres n'hésitent pas à laisser les matériaux de construction sur la voie publique sans prendre le soin de les protéger. Il suffit alors d'une averse pour que sable, gravier et ciment aillent au fond des avaloirs avec toutes les conséquences qu'on devine”, dira le directeur. Ce dernier explique aussi que le problème de gravats se pose également avec acuité, sachant que la prise en charge de ce genre de déchet est une exclusivité de l'Epic. “Nous sommes confrontés à cette question qui nous crée énormément de problèmes. Imaginez que des tonnes de gravats jonchant les coins et bas des immeubles doivent être ramassés dans les meilleurs délais et qu'il n'existe qu'un seul centre destiné à cet effet, à savoir celui de Ras Sauta, dans la commune de Bordj El-Kiffan, car celui de Zéralda est fermé depuis quelque temps.” Il est aussi utile de rappeler que le rôle des citoyens est indispensable, et c'est d'ailleurs dans ce sens que le directeur d'Asrout adresse un appel pour un peu plus de civisme et que sans la contribution de ces derniers, rien ne saurait se concrétiser. ALI FARÈS