Vision n La porte-parole du PT a, encore une fois, réitéré la position de son parti vis-à-vis des politiques de privatisation et de gestion des richesses du pays. Fidèle à ses positions, Louisa Hanoune s'est félicitée, encore une fois, lors d'une conférence de presse qu'elle a animée, hier, au siège national du parti, des amendements portés à la loi des hydrocarbures, qui permettront, a-t-elle dit, «de rétablir la souveraineté nationale sur les richesses du pays». Saluant l'augmentation des salaires des travailleurs, décidée lors de la dernière tripartite, Hanoune a toutefois estimé que «celle-ci reste largement insuffisante, au regard de la détérioration sensible du pouvoir d'achat des citoyens». Réagissant aux récentes déclarations du ministre de l'Energie et des Mines lors de sa rencontre avec les représentants des sociétés pétrolières étrangères et à celles de Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement à l'occasion de sa réception des hommes d'affaires canadiens, la porte-parole du PT n'a pas mâché ses mots en demandant le départ de «ces deux hommes dangereux pour la République». Louisa Hanoune a souligné, en outre, que les positions de ces deux ministres reflètent la situation paradoxale et extrêmement confuse que traverse le pays, puisque «nous avons encore au sein du gouvernement des ministres qui travaillent dans un sens et d'autres qui travaillent dans un sens contraire et qui prennent des décisions néfastes pour le pays». Les propos de Chakib Khelil qui a déclaré que «c'est grâce à l'apport des compagnies pétrolières étrangères que nous jouissons aujourd'hui d'une bonne santé financière puisque 50% de la production pétrolière viennent des contrats d'association» ont suscité la colère de la conférencière qui a estimé que «cet homme est contrôlé par les multinationales. L'amendement de la loi sur les hydrocarbures lui a déplu et il voulait justifier la démarche souveraine de l'Etat à ces compagnies, ce qui est vraiment honteux». La porte-parole du PT a en outre, accusé M. Temmar de «bradage et de liquidation» des entreprises publiques. «Temmar a dit aux hommes d'affaires canadiens que celui qui veut se marier avec nous, aura toutes les facilités et il peut faire des affaires en 24 heures. C'est une insulte pour la République et rien ne justifie cette position car nous avons de l'argent», s'est-elle indignée. Par ailleurs, la conférencière s'est félicitée du retour de la gendarmerie dans les wilayas de la Kabylie et a appelé à l'assainissement du climat politique et institutionnel avant la tenue des élections législatives de mai 2007.