Résumé de la 12e partie n Salah «parle» par la voix de la voyante : il reproche à sa mère de trop le pleurer et exhorte son père à la patience. Aldjia pousse Rahima du coude. «Vas-y, dis-lui quelque chose… Pose-lui des questions ! — J'ai peur», dit la jeune femme ! Comme si elle avait entendu ses propos, la timsensit réagit : «Et toi, Rahima, ma chère épouse, tu pleures également !» Rahima éclate aussitôt en sanglots. «Tu ne dois pas pleurer... Tu me troubles, je ne peux rester !» La voyante se met aussitôt à trembler, elle ouvre brusquement les yeux et foudroie Rahima du regard. «Tu l'as fait partir !» Aldjia gémit : «Il ne peut pas partir, nous ne lui avons pas dit tout ce que nous voulions lui dire !» Omar, qui n'a rien dit jusqu'à présent, veut se lever. «Reste à ta place, dit la timsensit. Personne ne se lève, personne ne quitte les lieux avant que je ne l'aie ordonné !» Aldjia reprend espoir. «Tu peux rétablir le contact ? — Peut-être, si le défunt le veut bien... Il est encore là, dans la pièce, il tourne, désemparé... Il ne faut plus le troubler ! — Personne ne pleurera plus, dit Aldjia. — Il ne faut pas parler, non plus ! — On ne parlera pas ! — Contentez-vous de l'écouter !» Elle prend la cuiller plantée dans le plat de bouillie, la remplit et l'avale, puis elle se recroqueville de nouveau, les yeux fermés. Elle reste ainsi un long moment, puis se met à trembler, à bâiller et à éructer. «Il revient…», dit la voyante. Il s'ensuit un moment de confusion au cours duquel on entend la timsensit marmonner des mots inintelligibles, elle semble se débattre, comme pour se dégager d'une emprise, puis ses propos deviennent plus cohérents. «Je reviens…», dit la voix. Elle se tait aussitôt avant de reprendre : «Vous m'avez troublé avec vos larmes, mais maintenant je suis de nouveau prêt à vous parler, à répondre à vos questions...» Nouveau silence puis cette déclaration : «Vos questions, je les lis dans vos pensées et dans vos cœurs, vous n'avez pas besoin de me les poser !» Aldjia pousse Rahima du coude. Mais la jeune femme est trop émue pour comprendre la signification de ce geste. (à suivre...)