Résumé de la 9e partie n En attendant le jour fixé pour la cérémonie, on prépare les ingrédients qui vont servir à la préparation du «repas du mort». Comme on est en hiver, la nuit tombe très tôt. Aldjia fait la prière du maghreb puis, prenant un couffin, elle demande à son fils de l'accompagner. «Où vas-tu ? demande le jeune homme. — Ne me pose pas de question, contente-toi de me suivre... — Va, dit Slimane, son père, ta mère sait ce qu'elle fait. — Prends ta torche électrique», dit Aldjia. Il la suit donc. Il pense que Aldjia se rend chez quelque pauvre du village pour un don alimentaire, mais sa mère quitte le village. «C'est loin où tu te rends ? demande le jeune homme. — Non, nous arrivons.» Il sursaute quand il la voit se diriger vers le cimetière. «Que fais-tu ? — Tu vois bien, j'entre dans le cimetière ! — Tu visites les cimetières la nuit, maintenant ? – C'est pour l'asensi, dit Aldjia. Eclaire-moi, je ne vois rien. Omar obéit. Il s'approche de sa mère et l'éclaire de sa torche. Aldjia se faufile jusqu'à la tombe de son fils. «Le salut soit sur toi, mon fils, dit-elle, la voix tremblante d'émotion, et sur tous ceux qui dorment ici. Je t'apporte ton souper...» Omar est très impressionné. «Que fais-tu ? — Je donne à Salah son souper ! — Tu ne sais pas ce que tu dis ! — Tais-toi, dit sévèrement Aldjia, n'offense pas les morts ! Il se tait. Aldjia prononce encore quelques mots, puis elle dit à son fils : «Maintenant, partons, demain avant que l'aube ne se lève, nous viendrons récupérer le repas de Salah !» Omar ne dit rien, mais une fois hors du cimetière, il éclate : «C'est de la sorcellerie ! — Tu es fou ! dit Aldjia. L'asensi n'est pas de la sorcellerie ! — Alors pourquoi cette visite au cimetière ? Pourquoi ce dépôt sur la tombe ? — C'est ce dépôt qui va nous permettre d'entrer en contact avec Salah ! — Tu es naïve de croire cela! — Tu entendras ton frère parler... — Je ne suis plus sûr de pouvoir participer à cette mascarade ! — Tu as donné ton accord, dit Aldjia sévèrement. Un homme ne manque jamais à sa parole ! Tu me décevrais...» Omar grommelle des mots incompréhensibles. Il se sent comme pris au piège. «Rentrons, dit sa mère. Demain nous récupérerons le repas, puis tu iras chercher la timsensit...» (à suivre...)