Les gazelles, autrefois relativement communes dans les grands espaces désertiques de la région de l'extrême sud-est du pays, que les habitués des grands espaces sahariens pouvaient voir gambader dans les ergs, les regs et les lits sablonneux des oueds, semblent de plus en plus rares, selon un responsable de l'Office du Parc national du Tassili (Opnt) d'Illizi. Les différentes espèces de gazelles dont la plupart sont reproduites dans des gravures et peintures rupestres en scène de chasse, ajoute la même source, ont été depuis longtemps, la cible de l'homme, «qui a, au moyen d'une chasse effrénée, réussi à les faire disparaître de toute la région». La région du Tassili Ajjers recèle plusieurs espèces de gazelles, toutes classées parmi les espèces menacées, «voire même en voie de disparition», a souligné Farid Bagbagui responsable de l'Office. «Certaines espèces ne se rencontrent plus et sont, ajoute M. Bagbagui, considérés «comme disparues.» C'est le cas notamment de l'antilope «Addax» qui a complètement disparu de l'erg Admer, au sud de la région de Djanet, suite à une chasse (effrénée) que pratiquaient surtout les méharistes durant la première moitié du siècle écoulé. Les gazelles continuent, cependant, de faire l'objet de chasse tant pour leur chair que pour servir d'animal de compagnie, finissant enfermées dans une cage ou un enclos et ne tardant pas à dépérir faute d'espaces et de nourriture adaptés. La peau de gazelle est, quant à elle, tannée et grossièrement empaillée pour servir d'ornement dans beaucoup de demeures de chasseurs ou de collectionneurs, notamment. La chasse traditionnelle étant devenue rare, seuls sévissent les braconniers à l'arme automatique, «particulièrement redoutable», qui ne laisse aucune chance de fuite à l'animal.