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Une ville, une histoire
Le feu de l'Enfer (1e partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 12 - 2006

Portrait n Grande de taille, filiforme, le corps noueux, formé par le labeur, elle mangeait peu, parlait peu, travaillait beaucoup.
«Qui fait le mal récolte le mal», dit l'adage algérien. Les méchants pensent jouir de l'impunité et redoublent de méfaits, au grand désespoir des innocents, mais qu'ils ne se croient pas à l'abri de la vengeance divine : tôt ou tard elle les rattrape et ils payent alors pour leurs crimes...
Dans ce village perdu de l'Est algérien, on cite souvent le cas de H'nifa, sur laquelle la colère du ciel s'est abattue. Bien que l'histoire se soit déroulée il y a une soixantaine d'années, on la cite toujours comme exemple du méchant atteint par le châtiment... Et quel horrible châtiment puisque, pour reprendre l'expression utilisée par les villageois, «elle a brûlé sur terre avant d'arriver en enfer !».
Ceux qui l'ont connue décrivent une femme d'âge mûr, mais encore très solide. Elle était sèche et dure comme une branche d'olivier sauvage. Grande de taille, filiforme, le corps noueux, formé par le labeur, elle mangeait peu, parlait peu, travaillait beaucoup. Elle avait perdu son époux très tôt, mais ne s'était pas remariée pour ne pas abandonner son fils.
Comme la maigre pension qu'il lui avait laissée ne lui suffisait pas, elle a longtemps loué ses bras aux gens, travaillant sur les champs, faisant les ménages, roulant pour les autres le couscous...
Le garçon, Amar, grandit dans l'ombre de sa mère : il lui obéit au doigt et à l'œil et ne fait que ce qu'elle lui dit. Il va à l'école, travaille bien, mais doit arrêter ses études pour gagner sa vie. A force de travail et en utilisant les maigres économies de sa mère, il ouvre un petit commerce. H'nifa ne cesse pas pour autant ses activités : elle ne travaille plus pour les autres, mais s'occupe de ses champs et de ses bêtes, de sorte qu'elle est tout le temps affairée.
Un jour, elle dit à son fils : «Je ne peux pas être aux champs et à la maison, il faut quelqu'un pour m'aider !»
Ce quelqu'un – le fils le comprend tout de suite — c'est une belle-fille : il donne son accord et elle va aussitôt lui chercher une épouse.
C'est une femme jeune et solide qui donnera de beaux enfants à son époux et qui s'occupera de la maison. Elle s'acquitte de ses tâches comme il convient, mais H'nifa n'est pas contente car elle la trouve trop molle, elle juge son travail mal fait, elle n'arrête pas de la critiquer et de dire à son fils que sa femme est une fainéante. «Elle se prélasse, tandis que je trime dehors !»
Amar l'admoneste et comme sa mère continue à se plaindre et à l'accabler, il se met à la battre.
«Ah, dit H'nifa, ce n'est pas la femme qu'il te faut, je me suis trompée dans mon choix !»
Pas besoin de dire à Amar ce qu'il lui reste à faire : il répudie la jeune femme...
H'nifa lui cherche aussitôt une autre épouse : une femme également solide, qui s'acquitte également des tâches ménagères, mais qui n'a pas l'agrément de H'nifa.
«Ce n'est pas la femme qu'il te faut !»
Amar, toujours obéissant, la répudie, elle aussi... (à suivre...)


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