Résumé de la 22e partie n Diego pousse Frida au divorce. Elle l'aime toujours, mais, par fierté, accepte la séparation. L'assassinat de Trotski en août 1940 la choque... Elle tombe gravement malade : ses douleurs à l'échine et à la jambe la reprennent, plus fortes que jamais, mais plus que la souffrance physique, il y a la douleur morale. Elle ne voit plus que bassesse, cupidité et trahison. Son père est là, à son chevet et dès qu'elle se réveille, la nuit, en proie à la douleur ou à un cauchemar, il accourt. «Ma petite fille...» Mais cette présence chaleureuse ne suffit pas à la jeune femme. Plus que jamais, elle a besoin de Diego, de sa carrure de géant, de ses yeux globuleux et de sa bouche lippue qui sait si bien parler d'amour. Elle sombre dans une profonde dépression et son père, affolé, la fait conduire dans un hôpital de San Francisco. Informé de l'état de Frida, Diego se rend aussitôt à son chevet. Il est effrayé par sa maigreur et sa pâleur. «Voyons Frida, demande-t-il d'une voix douce, que se passe-t-il ? Tu te laisserais aller, toi que la maladie n'est pas parvenue à abattre ?» La jeune femme n'a même pas la force de répondre. Diego, très impressionné, va trouver le médecin qui la soigne dans son cabinet. «Docteur, dites-moi ce qu'elle a !» Le médecin, sans hésiter, lui répond : «Elle est en train de se laisser mourir !» Il a envie de rire. «Elle est malade, je vous l'accorde, et même grièvement, mais ne me dites pas qu'elle se laisse mourir, ce n'est pas dans son tempérament ! — Vous vous trompez, dit le médecin, elle veut mourir et je crois que vous en êtes la cause ! — Moi ? dit Diego, surpris. — Oui, dit le médecin, elle ne parle que de vous, elle ne pense qu'à vous, elle n'a que votre nom aux lèvres... Alors, si vous voulez qu'elle revive, vous devez la reprendre ! — L'épouser, vous voulez dire ? — Oui, dit le médecin, c'est la seule possibilité qu'on a de la sauver !» Diego se sent pris au piège : il aime toujours Frida et il souffre beaucoup de sa maladie, mais il ne pense pas l'épouser de nouveau... Pourtant, il va accepter la proposition du médecin, en l'assortissant de conditions : elle subviendra elle-même à ses propres besoins, prendra pour moitié les frais d'entretien de la maison et ils n'auront plus de vie conjugale. Il tient à garder sa liberté et ses relations ! Frida accepte ces conditions en écrivant, dans son journal : «Je l'aime plus que ma vie !». (à suivre...)