Stagnation n «Nous sommes en retard par rapport à ce qui se fait actuellement dans plusieurs pays arabes.» Tel est le constat du professeur Oughanem. La chirurgie esthétique, en Algérie, avance à petits pas ; elle ne suit pas l'évolution qui se fait de par le monde. Cependant, elle a conquis certains domaines, tel celui de la chirurgie maxillo-faciale. De l'avis des spécialistes pourtant, le corps médical devrait se pencher sur cette spécialité afin de parer à toutes incidences sur la santé des citoyens désirant se refaire une beauté ou se débarrasser d'un défaut. Ailleurs dans le monde, c'est une spécialité qui s'est tellement banalisée que certaines personnes ont subi des dizaines d'opérations successives. C'est autour de cette question et d'autres, concernant le même thème, que s'est articulé, il y a quelques jours, le 4e congrès annuel de chirurgie esthétique organisé par la Société algérienne de médecine et de chirurgie esthétique et ce, en présence de plusieurs spécialistes de renommée internationale venus de France, d'Italie, de Belgique. De nombreux spécialistes en dermatologie algériens étaient présents, afin d'actualiser leurs connaissances. Le docteur Oughanem, intervenant lors d'un point de presse, a relaté les circonstances de l'apparition de cette spécialité en Algérie. Pour lui, «cette spécialité est en retard par rapport à ce qui se fait actuellement dans plusieurs pays arabes». Tout en promettant de beaux jours pour l'évolution de cette spécialité, il a affirmé que «la minorité qui la pratique en Algérie manque de moyens et d'outils». «Les médecins s'approvisionnent lors de leurs déplacements privés internationaux», a-t-il tenu à ajouter. Pour sa part, le docteur Bendisari a souligné qu'«en Algérie, la médecine esthétique a toujours existé, mais de façon sporadique» ; tout en indiquant que les choses ont évolué depuis la dernière décennie. Concernant la demande publique, ce professeur ne cache pas que toutes les catégories sont concernées. «Bien que la gent féminine soit beaucoup plus intéressée par l'évolution de la médecine esthétique, les hommes ne sont pas en reste.» Il précise, aussi, qu'en Algérie des tabous, relatifs à la culture, bloquent, relativement, l'évolution de cette spécialité. De son côté, le professeur Bartoletti, venu d'Italie, président de l'Union internationale de médecine esthétique, a rappelé qu' «il y a de cela 30 ans cette pratique médicale était réservée, exclusivement, aux riches et artistes renommés. Mais les choses ont évolué depuis ; de nos jours, la chirurgie esthétique est accessible et demandée par tout le monde, même les femmes au foyer, en Italie».