S'adressant à quelque 2 000 Palestiniens, hier, lundi dans le camp de réfugiés au sud de Damas, le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a fait assumer à ceux qui veulent suspendre le dialogue, les conséquences de la rupture. Haniyeh a, toutefois, appelé à la reprise du dialogue pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, tout en réaffirmant que son mouvement ne ferait «aucune concession». «Le dialogue en vue d'un gouvernement d'union est dans l'impasse. Mais nous sommes pour la poursuite des discussion», a dit Haniyeh, en rejetant «toute concession politique. Notre choix est la résistance contre Israël, ce n'est ni la reconnaissance ni le compromis». «Nous ne renoncerons à aucune parcelle de la terre de Palestine ou au droit au retour des réfugiés», a-t-il ajouté, en affirmant que «la résistance contre Israël n'est plus désormais le choix d'une seule faction, mais celui de tous les Palestiniens à l'intérieur et à l'extérieur des territoires palestiniens». Il a répété qu'il «ne permettrait aucun conflit interpalestinien car notre lutte est dirigée seulement contre l'occupant». Haniyeh, qui a rencontré dans la journée le président syrien Bachar al-Assad, a annoncé «une aide syrienne d'environ 17 millions de dollars» sans autre précision. Le président palestinien Mahmoud Abbas a, rappelons-le, annoncé, à la fin du mois de novembre, la suspension du dialogue après l'échec des discussions sur un gouvernement d'union, le Hamas persistant dans son refus de reconnaître l'Etat d'Israël et les accords israélo-palestiniens passés.